Correspondance singulière

[bon après réflexion je le met là vu qu'il y a pas de raison de le garder privé ôo même si c'est pas le format habituel de rp. Ca doit se passer quelque chose comme une ou deux semaines après le topic du café je pense]

A destination de Wang Shelong:
La lettre présente bien, et a été écrite au stylo noir par une main soigneuse, quoi que nerveuse, comme on peut s'en rendre compte à certains angles du texte. Certaines pointes partent trop bas. Certains ronds sont un peu négligés. La personne qui a écrit ceci semble n'avoir que peu de patience et d'affinité avec l'écriture, mais elle s'est appliquée. Il n'y a pas d'adresse au dos de l'enveloppe.

Ayame Keita a écrit:

Bonjour.

Je tiens tout d'abord à dire que je ne suis pas à l'aise à l'écrit, je n'écris jamais de lettres. Donc s'il vous plait ne vous en formalisez pas trop, je pense que c'est le contenu qui compte plus que le contenant, et je n'ai pas pu me résoudre à venir vous parler face à face. Je n'ai pas oublié la dernière fois, et j'ai trop peur de ce qui pourrait encore se passer. Si je pouvais effacer ce qui s'est passé ce jour là, qu'importe le sacrifice, je vous promet que je le ferais. Mais je n'écris pas pour implorer votre clémence, et vous bassiner au sujet du point auquel je suis désolé ne vous aidera pas des masses, donc je vous épargne le passage larmoyant. De toutes les manières je pense qu'encore maintenant vous ne m'en voulez pas assez. Vous êtes trop gentil professeur, c'est peut-être ce qui vous perdra... ça a déjà commencé.

Je pense que vous avez deviné qui écrit, à ce moment précis. Quelqu'un qui préfère ne plus vous croiser, pour votre propre bien... De la même manière j'évite ma soeur, et même si finalement le conseil a été clément avec moi, et que mon exclusion a été annulée, je ne pense pas revenir. C'est trop risqué. J'ai enfin compris, un peu tard, à quel point les responsabilités qui m'incombent sont lourdes. Quand bien même je fais mon possible pour garder cette personnalité qui vous parle à ce moment même, quand bien même je ne compte pas abandonner, j'ai conscience d'être une bombe à retardement, capable d'exploser à tout moment sans prévenir. Ce pourquoi je ne peux pas continuer de vivre comme un humain, aussi dure soit cette décision. Je ne sais pas si je resterai longtemps "ici", si vous voyez ce que je veux dire. Même si je ne sais pas où je pourrais aller, étant donné que l'autre moi a été banni du seul autre "ailleurs" que je connais.

Tant que je suis ici, je tiens simplement à vous dire que je considère la dette que j'ai envers vous comme énorme. Je suis prêt à la payer, qu'importe la manière dont vous pourriez avoir besoin de moi. Tant que nous ne rentrons pas en contact physique, soyez sûr de pouvoir tout me demander.

Sincèrement votre.
S.

La lettre a donc été signée d'un simple S, plutôt que d'un A ou que d'un K. Soucis d'anonymat..? Ou bien appel à la méfiance, censé rappeler au destinataire de ce message la véritable nature de son correspondant, Keita Ayame, Kobayashi Kenji, aussi nommé(e) Samaël..? Un rectangle de carton a été glissé dans l'enveloppe avec la lettre. Sur ce dernier, une adresse, et un numéro de téléphone. Et une petite indication:

Ayame Keita a écrit:

"Si vous souhaitez me joindre pour une raison X ou Y, adressez vos courriers ici, mais ne vous présentez pas à la porte s'il vous plait, j'ai cru comprendre que vous pouviez être excessivement téméraire à vos heures: je n'ouvrirai pas... Gardez ce papier loin de toute main trop curieuse s'il vous plait."