Kuanshar - Leader fugitif

Bon je ne considère pas cette fiche comme étant valide, encore. Il y a des détails dont je doute et qui seront peut-être modifiés par l'avenir mais en attendant... >.> c'est pas grave vu que j'ai encore fait un roman que personne ou presque lira XD

Prénom : Kuanshar (ou bien Quetzuan?)

Age : En pratique, 152 ans. (en théorie... Environ 502?)

Description physique : Kuanshar a l'apparence d'un homme jeune et fougueux. Jusqu'à ce que l'on croise son regard, c'est sans doute ce que son physique inspire à la plupart. Ceci dit ses yeux portent le poids de longues années d'existence, d'une résignation, et d'une amertume profondes. Plongez vos prunelles dans les siennes, et vous ne serez sans doute plus certain de si bien le cerner... Oui car si comme ça, il pourrait presque sembler immature, impulsif, un peu sauvage en quelque sorte, c'est avant tout faute aux attributs physiques que lui ont accordé ses deux "familles": feux, et mammalia. Ses affinités avec les animaux terrestres lui ont permis de développer une musculature discrète, mais présente, et au dessus de la moyenne anteversienne dirons-nous. Il est grand (environ 1m80) et présente une stature naturellement noble, presque svelte en fait, malgré la nonchalance de la plupart de ses attitudes. Sa peau est d'une belle couleur caramel, chaleureuse, qui s'accorde à merveille avec sa chevelure rouge, comme les feuilles des arbres en automne. Les dits cheveux sont coupés relativement courts: assez pour que ses épaules soient libérées, assez long pour que des mèches pointues balayent son visage, et son cou. Sa mâchoire est relativement ferme, sans être bien large. Elle donne à son visage du caractère, et un air décidé loin d'être inesthétique. Sourcils droits, marqués, lèvres souvent pincées... Enfin, comme ses cheveux, ses yeux sont rouges. Peut-être leur couleur est-elle un peu plus vive. En tous les cas, ils sont profondément expressifs, et souvent le mieux est d'éviter de les croiser: leur noirceur rend mal à l'aise la plupart des gens qui ne connaissent pas leur propriétaire. Sous son œil droit apparait un triangle de chair marron. Son œil gauche est compris dans une rayure de même couleur, qui lui prend une partie du front et de la joue. Comme si il avait été "tigré" quelques rayures de ce acabit apparaissent aussi à certains autres endroits de son corps: jambes, flancs, bras. Une tâche de couleur plus foncée que le reste de sa peau recouvre quasiment la moitié droite de son visage. Autre caractéristique que son appartenance à la famille des mammalia lui a apporté: la nature étrange de ses cheveux. Dans leur état normal, au repos, ils semblent n'avoir rien de spéciaux. Quelqu'un croisant Kuanshar un peu tous les jours remarquera simplement qu'il est constamment bien coiffé, à croire qu'il utilise une quantité industrielle de laque. En réalité ce n'est absolument pas le cas, car ses cheveux tiennent naturellement ensemble, et forment des pointes raides, trahissant une rigidité étonnante. Au toucher, sa chevelure n'a rien de particulier, tant qu'il reste calme. Stressez le, énervez le, et sa masse capillaire commencera à se rigidifier, à durcir, et ce jusqu'à ce que chacune de ses mèches se transforme en véritable aiguille, ou bien en petite corne, au choix... Gare à celui qui tentera d'y mettre la main sans prendre de précautions! Ca semble stupide, mais de jouer de la sorte au hérisson lui a déjà sauvé la vie plus d'une fois: ses cheveux peuvent lui servir de casque, et de casque relativement fiable qui plus est. Une petite mèche de cheveux qu'il a laissé poussé traîne contre son épaule droite, nouée en tresse, fermée par un clip fait à partir d'une griffe de loup. Il y accroche souvent une plume de corbeau, aussi. Un souvenir du passé qu'il ne veut pas oublier... Ses oreilles sont percées et décorées d'anneaux relativement nombreux, du lobe au cartilage. Dernier détail peut-être: ses ongles sont épais, marrons, presque opaque. Ils sont si solides qu'on peut presque les confondre avec des griffes

Ses vêtements? Comme Kuanshar n'arrête pas de courir, d'errer, et est perpétuellement en train de faire la course avec le destin, son aspect physique n'est pas ce qui le préoccupe le plus dirons-nous. Ses vêtements sont pour la plupart très abîmés, négligés, en plus d'être simples, relativement rudimentaires. La plupart du temps, sa tenue se résumera ainsi: un pantalon lambda, légèrement trop long pour lui car il s'agit de linge de "récupération". Un chandail à manche courtes, porté près du corps, au dessus duquel un gilet long, sans manches de même, lui arrivant au niveau des genoux. Comme ses bras sont nus il porte quelques morceaux de cuir ou assimilé cuir, noués avec un lacet grossier. En cas d'attaque il est ainsi un chouilla mieux protégé, même si ce n'est pas génial. Pour finir, il porte une cape, élément sans doute le plus usé de toute sa garde robe. A la cape s'ajoute une large écharpe en tissu fin, du même acabit, car il est courant qu'il soit forcé de masquer son identité. A l'exception du chandail qui parfois peut être noir, il est habillé dans des tons oscillant entre le marron, le blanc, et le beige.


Description psychologique : Il est relativement difficile de donner une description de la psychologie de Kuanshar. Il s'agit d'un homme profondément marqué par son passé, dévoré par la culpabilité, et par le poids d'un nombre de responsabilités affolantes. Avant tout, Kuanshar ne vit pas par plaisir. Ca fait longtemps qu'il a oublié comment faire pour vivre pour soi-même... Il existe encore pour le salut d'Anteversus, ainsi qu'en l'honneur de sa défunte "épouse", et du corps de leur enfant, qu'il occupe en quelque sortes, même si il a conscience de n'être qu'une copie de son "lui" original. (oui oui vous comprendrez si vous lisez l'immondément long BG qui suit XD). Chaque fois qu'il approche d'un peu de bonheur, d'un peu de vie "normale", il le fuit. Masochiste? Un peu peut-être. Il considère qu'il n'a pas à être heureux. Bien entendu tout cela le travaille de façon complètement interne et... De l'extérieur personne ne s'en rend compte, puisqu'il reste la plupart du temps complètement opaque.

Il est un peu différent de celui qu'il était par le passé, quand il était encore conseiller au palais. Il est devenu plus impulsif, plus spontané... Plus sauvage et plus irritable en quelques sortes. En définitive, envolé le comportement avisé, posé, du doyen qu'il est censé être. Parfois, la raison le rappelle à l'ordre, et l'amène à se comporter en sage, certes. Mais c'est loin d'être une généralité. Rongé par l'amertume, par une haine infinie envers les gmorks et le dernier roi d'Anteversus, sa volonté de mettre un terme à l'invasion lui permet de continuer d'avancer. C'est bien là la seule préoccupation qu'il se permet...


Histoire du perso :

---------------------------------------------------------------------------
I. Quetzuan
---------------------------------------------------------------------------
Il était une fois non pas une naissance, mais deux. Il était une fois une Anteversus encore riche et fertile, belle et paisible, et en son sein, l'apparition d'une destinée étrange. Il existait une famille en Anteversus dont quasiment tous les membres développaient des capacités peu communes. Disposant de magies offensives puissantes, cette famille avait une tradition, laquelle n'était que rarement trahie: tous ses membres (ou presque) devenaient chasseurs, et plus précisément entraient dans la garde du palais d'Anteversus, afin de se rendre utile à la société, en protégeant ceux qui la régulaient.

La descendance de la famille vit le jour. Un garçon, qu'on appela Quetzuan. Comme tout anteversien, le gamin grandit vite, et sans surprise on lui découvrit des pouvoirs d'attaque hérités de ses parents. On l'éleva dans l'idée qu'il allait rejoindre la garde comme d'aucun le faisait dans la famille, et c'est bel et bien ce qui advint, dès que le jeune homme fut en âge d'apprendre le métier. Quetzuan n'avait après tout aucune raison de refuser cet héritage légué par ses parents, même si cette destinée ne le passionnait pas autant que ses aïeux l'auraient souhaité. Le jeune roux aux beaux yeux lavande s'intégra rapidement au fonctionnement du palais. Il s'y habitua même beaucoup plus vite qu'on ne l'aurait pu penser. Certains fins analystes comprirent que l'intelligence du jeune était peut-être en cause. Certains avaient des vues sur lui. Mais du temps passa, ceci dit. Aussi prometteur fut-il, Quetzuan était encore inexpérimenté. Il lui fallait grandir, et développer son potentiel, avant que peut-être on n'ait d'autres plans pour lui.

S'écoulèrent donc des décennies humaines, que les anteversiens ne comptaient pas, puisque pour eux le temps n'était pas gradué. Quetzuan fit des rencontres, et s'attacha à son emploi tout autant qu'il s'attacha à ceux qui peu importe la génération, étaient devenus ses collègues et amis. Depuis quelques temps déjà, les sourires fusaient, et la rumeur courait qu'il ne serait très certainement pas de ceux qui, en paria, décidaient de rester célibataires toute leur vie. Il était en effet devenu très proche d'une jeune anteversienne, travaillant dans la même section que lui. Jaylhu. Une demoiselle d'allure chétive qui cachait extrêmement bien sa force. Elle avait la peau diaphane... elle était magnifique. Ses grands yeux rouges éclairaient son visage d'un feu captivant, dans lequel on se serait bien perdu pour l'éternité. Ses longs cheveux, noirs de jais, étaient parsemés ici et là de plumes de corbeau qui trahissaient son affinité avec les animaux volants, puisqu'elle héritait de la famille des mammalia, et des eole. Les deux jeunes gens étaient devenus inséparables, et les rumeurs pour une fois n'avaient pas tort. Dès que l'âge fut venu pour eux de "quitter le nid", ils se choisirent mutuellement, et commencèrent donc une vie commune, et paisible, comme il en existe rarement.

Dans ce même temps, Quetzuan avait continué de faire ses preuves. Il s'était averé que le jeune homme était extrêmement doué, mais pas forcément en tant que chasseur... Il était avant tout un excellent stratège, un bon gestionnaire, et un leader né. Enfin... Plus précisément, le rôle de leader ne semblait pas l'intéresser le moins du monde. Il avait ceci dit les capacités requises pour prendre part à la vie politique d'Anteversus, et c'était un gâchis que de se contenter d'exploiter ses capacités de garde porte. Un jour, on vint donc le chercher, pour à sa grande surprise lui proposer de devenir conseiller, au palais. Il hésita quelques jours, avant de se rendre compte qu'il s'agissait pour lui de l'occasion de changer de vie, et de s'impliquer plus allant dans le fonctionnement du monde. Il avait eu de nombreuses idées par le passé, mais n'avait jamais osé en parler à quiconque... Il n'avait pas à se poser de questions. Peut-être avait-il fini par trouver sa voie...

Le chasseur échangea donc sa fougue contre plus de tenue. Jaylhu, compréhensive, ne l'empêcha pas de partir quoi qu'elle fut réticente à l'idée de le laisser faire. Le changement fut radical, et une fois encore, Quetzuan étonna de par ses facultés d'adaptation, qui lui valurent d'être efficace et pertinent, dès ses premiers jours de travail. Il gagna rapidement l'estime du plus grand nombre. Plusieurs années plus tard, il était devenu un membre important du conseil, et son nom n'évoquait plus à personne ses antécédents de garde. L'enfant avait grandi et était devenu un adulte à part entière, avec un fort sens des responsabilités, un calme, et une fermeté exemplaires. D'ailleurs, Jaylhu et lui avaient encore passé un stade dans leur évolution, puisqu'ils attendaient maintenant une naissance. L'œuf grandissait depuis quelques années déjà. Arrivèrent les problèmes, durant le règne d'Audeiah. Un prétendant au trône improbable fit son apparition, et attaqua le roi sans doute sans réfléchir. L'agression s'acheva sur échec cuisant du jeune étranger, que le roi décida suite à cela de nommer premier garde. Pour une raison ou pour une autre, cette histoire ne plut absolument pas à Quetzuan, qui méfiant surveillait de près les agissements du jeune, lorsqu'il l'avait sous les yeux. Ses intuitions ne le trompaient que rarement... Pour cette fois il est dommage qu'il ne leur ait pas fait plus confiance, et ne les ait donc pas écoutées à temps. Peut-être alors eut-il pu faire quelque chose pour le salut d'Anteversus.

Sans crier gare, un jour, arriva l'humain, Azulaÿh. Une créature étrange qui l'intrigua tout autant qu'elle intrigua le reste de la population anteversienne. Quetzuan sentit arriver de TRÈS loin les problèmes, alors que le "premier garde" mettait un peu trop de coeur à tenter de faire enfermer ce nouvel arrivant dont on ne savait pourtant rien. Il les sentit arriver d'autant mieux que le peuple se rangeait à l'avis du fourbe, et qu'Audeïah en libérant l'humain prenait le risque d'aller contre cette volonté commune. Quetzuan tenta de prévenir Audeïah du danger, de lui faire prendre quelques précautions pour éviter que les positions sur lesquelles il campait ne mettent trop en danger l'équilibre d'Anteversus, et ne le mette trop en danger tout court à vrai dire. Rien n'y fit. Quetzuan, en alerte, ne put que tenter de comprendre par lui-même ce qu'il se tramait. Son erreur fut sans doute de trop surveiller les agissements du premier garde, et de ne pas assez la concentrer sur Azulaÿh, qu'il pensait à vrai dire relativement inoffensif. C'était sans compter les larcins qu'allait effectuer l'humain, et la folie générale qui allait suivre. La catastrophe arriva: le vol de la clé d'activation de la barrière. Tout fut trop rapide pour que Quetzuan ait l'occasion d'agir au bon moment, les malchances se succédaient... Il suffit au premier garde d'attiser un peu le feu qui ne demandait qu'à prendre dans les coeurs des Anteversiens pour que la population entière se retourne contre le pouvoir, aveuglée par une peur complètement déraisonnable, et démesurée. Il tenta bien de se dresser contre ce soulèvement, d'argumenter, pour calmer les esprits, et leur faire comprendre leur erreur... Une fois encore rien n'y fit. C'était simplement impensable... Plus personne n'écoutait. Il perdait le contrôle... Jamais il n'avait prévu un événement d'une telle ampleur. Audeïah fut destitué, et comme si personne ne se rendait compte de rien, il y eut un coup d'état. Comme il était l'un des derniers à se dresser contre ce nouveau pouvoir, et qu'il était donc devenu gênant, Le nouveau roi décida de l'enfermer. Il ne le tua pas, ayant sans doute pour perspective de l'utiliser par l'avenir. C'est ainsi que le conseiller se retrouva au fond d'un cachot sombre, en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire.

Là-dedans, rien ne filtrait. Là-dedans il ne savait plus rien à ce qu'il se passait. Tout ce qu'il savait sur l'extérieur lui venait des discussions des gardes, ses ex-amis, qui faisaient dorénavant comme si ils ne le connaissaient plus. Paniqué il alla jusqu'à tenter de les soudoyer, chose qui était complètement contre sa nature. Même en usant de stratagèmes fins pour tenter de les manipuler, leur esprit était opaque, rien ne les atteignait. Ils n'écoutaient même pas. Il en serait bien devenu fou... Les jours passaient, et il ne savait rien de ce qu'il était arrivé à Audeïah, ni à Azulaÿh, ni à... Jaylhu. Puis toutes les mauvaises nouvelles arrivèrent d'un coup, dont l'une qui peut-être constituait la pire des choses qui soient arrivées dans sa vie... La disparition de Jaylhu. Tout d'abord, il ne voulut pas y croire. Pourtant les gardes ne pouvaient pas mentir. Ils avaient l'air sincèrement désolés. Ils avaient daigné lui adresser la parole pour lui apprendre la nouvelle. Selon leurs dires, la jeune femme avait cru en lui jusqu'au bout. Pour prouver qu'il avait eu raison, pour que Quetzuan soit libéré, et qu'une fin soit mise à ce règne insensé, elle s'était dressée contre l'autorité du roi. Elle avait tenté de protéger Azulaÿh, car une fois celui-ci mort, il serait bien difficile de prouver qu'il n'avait absolument rien de cet ennemi que le roi décrivait. Elle avait été courageuse, mais bien entendu, elle avait été tuée. La compassion des gardes se mêla de culpabilité au rythme des cris déchirant du prisonnier. Mais c'était déjà trop tard pour changer d'avis. La mort plus que probable d'Audeïah, par la lame de l'usurpateur, suivit de près celle de Jaylhu. Puis la barrière de protection se volatilisa, faute à l'initiative folle du roi. Le néant envahit Anteversus, et c'est avec une horreur non contenue que depuis sa cellule Quetzuan constata les changements sur son organisme, et sur celui des gardes. L'espoir le quittait même si il faisait son possible pour le préserver. Il sombrait un peu plus profondément tous les jours. Il songeait à son œuf... L'œuf de Jaylhu, exposé à cette impureté sans nom. Leur pauvre enfant, dors et déjà condamné... Si personne n'avait la volonté de combattre ce qui venait de s'abattre sur le royaume, tout était fichu. Tant qu'il était encore lui même il passa un accord avec les gardes, qui dans ce contexte acceptèrent de le laisser partir, conscients qu'ils avaient eu tort, et qu'ils ne tiendraient pas longtemps face à l'invasion des gmorks. Il se sauva alors aussi vite qu'il en était capable, malgré son corps engourdi, affaibli par une trop longue captivité, et une mauvaise nutrition.

Il ne lui restait qu'une destination. Tant bien que mal il partit rejoindre son œuf, décidé à commettre un acte terrible, horrible... Il n'avait pas le choix. Les générations futures n'avaient pas à payer pour les erreurs de la leur. Il ne pouvait laisser vivre sa progéniture dans un tel contexte... Il était hors de question de donner la vie à un pauvre être qui ne connaîtrait que la souffrance. Qui plus est, tout ce qui arrivait était en partie de sa faute. Il devait faire son possible pour arranger la situation, pour qu'un jour Anteversus redevienne ce qu'elle était autrefois. Son corps était trop corrompu... Son esprit n'allait pas tarder de suivre à ce rythme. Il allait tuer l'œuf avant même qu'il ne naisse... Il allait infiltrer en lui son identité, sa vie entière, et remplacer celle que Jaylhu et lui avaient créé. L'échange se fit. La vie de l'embryon fut écrasée par un flux d'informations trop important. L'énergie vitale quitta Quetzuan, et son corps inerte s'effondra à terre au bout de quelques secondes, dénué de vie. Brève lumière. L'assimilation avait été faite. Quatre années devraient encore s'écouler avant l'éclosion.

---------------------------------------------------------------------------
II. Kuanshar
---------------------------------------------------------------------------

Les premiers de ses propres battements de coeur finirent par toucher sa conscience, à la faire vibrer de toute la vitalité qu'une nouvelle existence pouvait contenir. Il avait dormi longtemps... Mais ces quelques années de repos étaient maintenant terminées. Il allait falloir que Quetzuan endosse à nouveau son chapelet de responsabilités, et mette à profit cette vie qu'il avait volé. N'était-ce pas totalement immoral? Pour le sauver d'une vie d'esclavage, pour lui éviter une existence maudite, il avait pris la place de son fils. Sa personnalité et le détail de ses souvenirs s'étaient ancrés tant et si bien dans la caboche du nourrisson qu'on ne pouvait même pas parler de naissance. Il s'agissait d'une renaissance, et de ce qui s'approchait au plus près d'une réincarnation.

Mais l'esprit du presque né n'était pas clair... Il ne parvenait à se souvenir de ce qu'il faisait ici, ni pourquoi il avait le sentiment que son existence était un poids... Ni pourquoi il sentait qu'il avait quelque chose d'important à accomplir. Il n'y avait qu'une chose qu'il savait... Et c'était qu'il était inutile pour lui d'appeler quiconque malgré l'imminence de sa naissance. Il avait la certitude inexplicable que personne ne viendrait le chercher. Quand l'œuf vint à éclore, et que sous la coquille s'effritant le nouveau-né prit son premier véritable contact avec la réalité... Cela lui fit l'effet d'une douche froide, car l'intégralité de ses souvenirs lui revint en masse, comme si sa nouvelle vie n'était que la continuité de l'ancienne. Seul dans ce corps chétif, il n'était même pas certain d'arriver à survivre jusqu'à atteindre le stade d'enfant, à partir duquel il pourrait marcher, et se débrouiller par lui-même. Dans ce corps de nourrisson, il ne pouvait rien faire. Ses muscles étaient ankylosés puisqu'ils n'avaient jamais servi. Que faire alors? Appeler à l'aide, dans ce monde corrompu? C'était bien sa seule option pourtant, car ramper sur trois mètres lui prendrait la journée, et ne parviendrait qu'à le fatiguer, voire à rapprocher le moment de sa mort: il lui fallait économiser son énergie. On peut dire qu'il eut de la chance, car après de longues heures passées à s'égosiller, à s'écorcher les cordes vocales à force de cris, il finit par être entendu. Une chance que Quetzuan et Jaylhu n'aient pas choisi un lieu complètement isolé pour cacher leur œuf, et aient préféré le placer en forêt...

Sa rencontre avec sa mère adoptive fut loin d'être idyllique, ni magique, ni rien. La personne qui arriva vers lui semblait n'être vivante que parce qu'elle savait encore respirer. Ses yeux d'argent clair, cernés de violet exprimaient une folie, une souffrance qu'il n'avait jamais connues malgré tout ce qu'il avait enduré. La peau blanche de l'anteversienne semblait ne pas l'être naturellement.. Elle était cireuse, comme si elle allait mourir d'ici peu. Ses cheveux anthracites étaient emmêlés, embroussaillés. Elle marchait, tel un zombie. Elle marmonnait des paroles incompréhensibles, au sujet d'un nourrisson, d'une mort, de créatures du néant. Impossible d'atteindre sa raison. Elle ne s'arrêta que lorsqu'elle remarqua le nourrisson, à terre. Elle sembla le confondre avec son propre fils, vraisemblablement mort avant même d'avoir pu éclore, et elle l'emmena chez elle, où elle commença à l'élever.

Quetzuan n'avait eu d'autre choix que de la suivre, tout d'abord car elle était sa seule chance de survie, et ensuite car il aurait bien eu du mal à se rebeller, dans son corps faible et pour le moment plus que vulnérable. Les journées passaient en silence. La jeune femme ne parlait pas. Il n'arriva jamais à lui soutirer ne serait-ce que son nom. Elle s'occupait de lui machinalement, comme un robot... Comme si ça avait été sa seule et dernière raison d'exister. Son âme était partie depuis longtemps déjà, remplacée par un ersatz d'existence, dénommé aliénation. Le souvenir qu'il garde de cette période est celui de journées difficiles, longues, lourdes et malsaines. Puis lorsqu'il eut environ un an humain, soit lorsqu'il fut enfant, capable de marcher et de s'occuper de lui-même, il décida de partir. Bien entendu il ne pouvait laisser sa mère adoptive dans son état, et s'en aller comme si de rien n'était. Il ne pouvait rien faire de plus pour elle que d'achever ses souffrances comme il avait achevé celles de ce fils dont il usurpait l'apparence. Comme il n'avait pas encore gagné la totalité de ses pouvoirs il préféra faire avec ce qu'il pouvait trouver dans la maison. Il dénicha un produit qui ferait l'affaire en guise de poison. Il en ajouta dans la nourriture de l'anteversienne, et resta jusqu'au bout à son chevet, puisqu'il lui fallait encore assumer la responsabilité de la voire souffrir par sa faute. Puis après s'être occupé des détails, il partit.

Il était temps pour lui de changer d'identité. Quetzuan était mort. En l'honneur de Jaylhu, il décida de prendre le nom qu'elle avait voulu donner à leur fils: Kuanshar. L'enfant profita de ses années de faiblesse pour réapprendre à canaliser ses pouvoirs, et pour se renseigner sur ce qu'était devenue Anteversus depuis l'invasion des gmorks. C'est ainsi qu'il apprit l'existence des sbires du néant, dôtés de pouvoirs destructeurs. C'est ainsi qu'il commença à se poser des questions quant à la manière de lutter contre les gmorks. N'y avait-il pas moyen d'utiliser contre eux ce pouvoir? Il fallait se rendre à l'évidence: il avait beau tenter de garder espoir, ses capacités, sa magie n'étaient plus que l'ombre de ce qu'elles avaient été. Si il voulait être efficace, il n'avait pas le choix. Dès qu'il aurait atteint un âge décent, il irait se livrer. Ensuite, et si il avait réussi à rester lui-même, en secret, il tenterait de trouver d'autres résistants. Il fallait former un groupe, car seul il ne pourrait faire que peu de choses.

Du temps passa, au cours duquel il apprit à se débrouiller pour survivre dans cette nouvelle Anteversus, chose qui n'était pas forcément évidente. Alors qu'il grandissait et gagnait l'âge adulte, croiser son reflet dans la glace devint dur à supporter. Il ne pouvait s'empêcher de penser à ce qu'aurait pu être sa vie, celle de Jaylhu, et celle de leur enfant, si les choses avaient été différentes. Kuanshar avait les yeux de Jaylhu... Quelque chose dans son visage lui rappelait la jeune femme, et cette ressemblance était douloureuse. Il passa au dessus de cette épreuve cela dit, et apprit à considérer cette apparence comme une bénédiction. Quelque part, Jaylhu était encore vivante, dans ce corps qu'il avait réussi à préserver. C'est en son souvenir qu'il accrocha dans sa chevelure une plume de corbeau, trouvée sur un animal mort.

L'âge adulte arriva donc, et avec lui, le temps d'agir à nouveau, qu'il avait longuement attendu. Comme il l'avait prévu, Kuanshar sacrifia ce qu'il restait de sa pureté, et se mit à la botte des gmorks dans le but d'assimiler le néant, et peut-être de trouver par ce biais une solution pour le combattre. Il était certain de n'être pas le seul à avoir eu cette idée. Sa volonté de fer qui l'avait déjà poussé à naître une seconde fois lui permit de garder la raison malgré l'influence sur lui de cette énergie, ou de cette non-énergie mauvaise. Il était certain de ne pas être le seul à avoir réussi à garder sa combativité, et ses objectifs. Simplement, il ne savait pas encore comment trouver les autres "résistants". Comme lui, il était évident qu'ils se cachaient, et étaient forcés de faire semblant d'être des marionnettes. Profitant de ses temps libres, tentant d'être le plus discret possible, il tenta bien de se renseigner, de chercher, de fouiller quitte à mettre en péril sa propre sécurité... Il ne trouva rien. Jusqu'au jour où le destin lui fit un clin d'oeil.

Alors qu'il errait sans s'être donné de but, déprimé par son inefficacité, il tomba sur une scène qui marqua le début d'une grande aventure. Attiré par des cris, des grognements, il s'approcha des lieux d'un combat étonnant: un anteversien en très mauvaise posture, contre un gmork. La jeune femme semblait désarmée face à la bête. C'est à peine si elle arrivait à lui tenir tête, et elle ne semblait pas savoir comment le combattre. Kuanshar avait la chance d'avoir gardé quelques pouvoirs offensifs légués par ses aieux. Il courut à l'aide de la demoiselle. Le combat fut rude mais comme il ne s'agissait que d'une simple copie, le gmork fut défait. L'anteversienne tenta de se sauver. Rien d'étonnant, dans ce monde où tout le monde était maintenant forcé de se méfier de tout le monde. Kuanshar parvint à la rattraper, et à la raisonner.

Elle s'appelait Aishkhat, et était issue de la famille des eole, et des chlorophytes. De ses pouvoirs, elle avait quasiment tout perdu. Il lui en restait ceci dit une once, et pas n'importe laquelle. Elle était capable de sentir les moindres mouvements de particules, dans l'air ambiant. Elle était capable d'interpréter ces mouvements. Ainsi, la chaleur dispensée par un cerveau en pleine réflexion créait d'infimes changements dans l'atmosphère, qu'elle captait. De manière relativement imprécise, elle pouvait cerner n'importe quel étranger qu'elle croisait, lisant presque dans son esprit. Lorsque Kuanshar l'avait abordée, elle avait senti le néant en lui, ce pourquoi sa première réaction avait été de se sauver. Mais en analysant plus longuement les flux d'informations que son corps répandait dans l'air, elle s'était rendue compte qu'elle ne risquait rien, ce pourquoi elle avait très rapidement été mise en confiance. Kuanshar lui proposa de rester ensemble, et lui exposa son projet. Un groupe de résistants, bien organisés, cachés, infiltrés au coeur même du QG de l'ennemi, dans le but de le renverser. Il lui montra combien son aide serait utile à la création de ce groupe. Elle était la "recruteuse" rêvée. Aishkhat hésita un peu avant d'accepter, mais le résultat était là. L'organisation de résistants dont Kuanshar rêvait depuis sa "naissance" venait de voir le jour, et disposait maintenant de deux membres. Il lui donna le nom de "Tamdit'an Aruzc", qui serait communément raccourci en "Aruzc" par l'avenir. Derrière ce nom se cachait un sens profond. "Espoirs du crépuscule". Si l'Anteversus du passé était le jour, et l'Anteversus dévastée la nuit... Ceux qui, rongés par le néant, tentaient de lutter contre l'invasion des gmorks se trouvaient vraisemblablement entre deux. Le corps dans la pénombre, la tête dans les souvenirs lumineux d'antan...

De là, Tamdit'an Aruzc se développa rapidement, quoi que Kuanshar et Aishkhat prirent beaucoup de précautions. Ils ne choisissaient pas leurs membres à la va vite. Ils voulaient être sûrs ou presque de ne pas se tromper, car un mauvais choix aurait tôt fait de signer leur arrêt de mort. C'est ainsi qu'en peu de temps, ils dénichèrent trois nouveaux membres, dont deux qui comme Kuanshar avaient tenté de pactiser avec les forces du néant. Kuanshar devint rapidement proche de l'un d'eux, Shayndar. Leurs caractères se complétaient, et Shayndar devint rapidement le meilleur ami que Kuanshar avait jamais eu, de tout temps, et... de toute "vie". Tamdit'an Aruzc prenait de l'importance, sans pour autant faire parler d'elle. L'organisation n'était pas assez forte pour combattre l'ennemi sans s'en cacher... Il y eut des attaques, des gmorks tués, des informations soutirées... L'ennemi sentait clairement que quelque chose se tramait, mais jamais Aruzc ne revendiqua ses actions. Kuanshar, en tant que leader du groupe, sentait bien que ce n'était pas le moment. Il préférait prendre le temps de se développer, et peut-être de trouver le point faible de l'ennemi. Aruzc prenait de l'importance, et se renforçait de jour en jour. Cet espoir mince qui avait permis au groupe de voir le jour enflait progressivement.

Dans un même temps, une histoire vit le jour entre Kuanshar et Aishkhat. Dans tout ça, Kuanshar se sentait plutôt mal à l'aise. Jamais l'idée d'aimer quiconque d'autre que Jaylhu ne lui était venue à l'esprit. Encore moins dans ce corps. Pourtant il devait se rendre à l'évidence. Il s'attachait à Aishkhat et dans son coeur son image commençait à prendre de la place à côté du portrait sacré de Jaylhu. Un temps il évita la jeune femme, car ses sentiments lui donnaient l'impression de trahir sa défunte femme, et de souiller le corps de leur fils. Aishkhat voulait vivre avec lui, et elle voulait un œuf. Un œuf... Cette perspective le remplissait d'amertume, lui qui avait déjà tué un fils, après l'avoir attendu impatiemment. S'impliquer dans un couple lui faisait peur. Il en avait déjà assez bavé, à la mort de Jaylhu, et après. Il ne cessa donc de refuser, même si de jour en jour, il s'en rendait compte, son refus tout d'abord profondément teinté de traumatismes devenait de plus en plus artificiel. Jusqu'à ce qu'il ne refuse plus qu'à contrecoeur, car la culpabilité le retenait.

Un jour, Aruzc accepta un nouveau membre. Le sixième. Il était hybride eole et sources, et semblait particulièrement motivé à l'idée de rejoindre la résistance. Il se nommait Vehnmiah, et... cachait extrêmement bien son jeu. En effet, il possédait un pouvoir proche de celui d'Aishkhat. Masquer ses véritables pensées lui avait été aisé. L'anteversien, qui pour le coup était véritablement à la botte des gmorks, infiltra donc le groupe. En intégrant Vehnmiah, Aruzc avait pour ainsi dire signé pour sa dissolution. Notons l'euphémisme...

C'est ainsi que les gmorks surprirent Tamdit'an Aruzc, alors que l'ensemble de ses membres passait la nuit dans l'un des QG de la petite organisation, suite à une réunion qui s'était éternisée. Les gmorks étaient nombreux, et avaient l'avantage de l'effet de surprise. Ce fut un massacre. Aishkhat fut tuée, ainsi qu'un autre de leurs membres. Kuanshar eut à peine le temps de voir Vehnmiah se volatiliser en passant par une fenêtre. Il ne lui fut pas bien dur de deviner ce qu'il s'était passé. Shayndar, Kuanshar et le dernier membre d'Aruzc parvinrent à fuir, mais de là, une véritable traque fut lancée contre eux. Ils furent forcés de se séparer pour échapper aux gmorks. Commencèrent de longues journées, partagées entre fuite et cache-cache.

Kuanshar avait l'impression de ne plus dormir, et ce n'était pas loin d'être vrai. Il ne savait plus quoi faire... Tout semblait perdu. Aruzc était finie, et ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'il ne se fasse attraper et sauvagement tuer. Lors d'une de ses pérégrinations, et alors qu'il avait quelques ennemis aux trousses, alors qu'il venait à peine de les semer, il tomba sur quelque chose qu'il n'avait jamais vu avant. Un anneau rouge, en pleine nature. Cette vision appelait en lui un sentiment étrange, comme de déjà vu, ou de déjà ressenti... Il avait l'impression que la chose de néant qui en lui le liait aux gmorks savait parfaitement face à quoi il se trouvait. Ce n'était pas son cas à lui, car jamais il n'avait pris la peine d'écouter ce que lui dictait le néant, afin de garder toute sa tête. Il ne prit pas la peine de beaucoup réfléchir. Avant même de se rendre compte de ce qu'il était en train de faire, il était passé au travers, pour débarquer dans un monde étrange. On aurait pu croire que cette découverte le laisserait perplexe. Pourtant sa première pensée fut à Aruzc. L'organisation, qui en Anteversus n'était plus viable, pourrait-elle s'ancrer dans cet univers et songer à s'y développer durablement? Les gmorks avaient-ils main mise sur cet étrange pays..? Alors même qu'il ne savait rien de l'endroit où il venait d'atterrir, ses pensées vinrent à Azulaÿh, l'homme tombé du ciel de manière à peu près aussi imprévue qu'il venait de débarquer, au travers de la mystérieuse passerelle. A Hokubu, un nouveau chapitre de son histoire s'ouvrait...


--------------------

Familles & magies : Kuanshar hérite des mammalia et des feux, même si le néant en lui a quelque peu changé la donne. Il possède des affinités avec les animaux terrestres, particulièrement fortes avec les... hérissons. Avant de pactiser avec l'ennemi ses pouvoirs avaient quasiment disparu. En théorie, son appartenance à la famille des feux aurait du lui permettre de réunir au niveau de ses yeux des photons nombreux, de les emplir de l'énergie contenue par son organisme, et de créer un effet "loupe" puissant qui lui aurait permis de faire chauffer vivement, d'un regard, tout ce qui se serait trouvé dans une portée de quatre mètres. Cette capacité était considérée de l'époque de Quetzuan comme une magie offensive en le sens où elle pouvait provoquer des brûlures larges et vives. Elle pouvait aussi provoquer la naissance d'un feu, si ce n'est d'un incendie. Son deuxième pouvoir, en rapport avec les mammalia et les feux, était censé lui permettre par le lien puissant le reliant aux animaux terrestre, de capter les "flux visuels" reçus par les bêtes présentes sur un rayon de plusieurs centaines de mètres. Il aurait ainsi du pouvoir les détecter mais surtout, voir par leurs yeux.

Le pacte sombre au cours duquel il a sacrifié le peu de pureté qui lui restait a avivé ses capacités qui lui sont donc revenues... complètement dénaturées bien entendu. Il est capable de créer de la lumière par son regard, et de chauffer tout ce qui lui tombe sous les yeux. Impossible ceci dit de "régler la température". Tout ce qu'il chauffe souffre et brûle. Sa lumière est devenue radioactive, et les dégâts occasionnés par son utilisation deviennent vite immondes. Il irradie tout ce qu'il touche, et le champ radioactif a souvent pour effet de tuer sur place les petits animaux qui passaient dans le coin... Quant à son deuxième pouvoir, c'est peut-être celui qui est devenu le plus dangereux pour lui. Il est capable de voir par les yeux des animaux terrestres présents sur plusieurs centaines de mètres à la ronde certes... Il est même capable de plus dorénavant: il capte toutes leurs sensations, et leurs réflexes deviennent siens. Souvent on le voit se mettre à agir comme l'animal qu'il "contrôle" (ou plutôt qui le contrôle...). Le risque vient du fait qu'en se synchronisant trop à l'animal dont il sonde l'esprit, sa raison s'effrite. Lorsqu'il perd le contrôle, il devient difficile de le ramener, et le néant peut en venir à le submerger. Jusqu'à présent, il est toujours revenu de cet état de folie... Mais rien ne dit qu'un jour il ne sera pas définitif. Lorsqu'il quitte l'esprit de l'animal, une partie de la vie de ce dernier a été consommée. Souvent, c'est sa vie entière qui a été prise, et l'animal n'y survit pas.

Autres : Ses facultés de "synchronisation", lui permettant de capter les sensations des animaux terrestres proches, font de lui une véritable passoire. Il serait aisé pour les gmorks de profiter de sa trop grande sensibilité psychique, et donc, de le manipuler, qu'importe sa volonté. C'est là son problème majeur à vrai dire.