La Bible Noire
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 Fenrir - Sac à p... Chasseur de démons

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Fenrir
Chasseur de démons
Fenrir


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MessageSujet: Fenrir - Sac à p... Chasseur de démons   Fenrir - Sac à p... Chasseur de démons 37Mer 29 Oct - 22:24

Nom : N'en a pas le souvenir

Prénom : N'en a pas le souvenir

Nom de code : Fenrir

Age : Environ 16 ans... Mais c'est pas comme si il comptait

Description physique : Fenrir est encore jeune, alors il n'est pas très grand. Puis il n'est pas destiné à être géant. Il doit faire quelque chose comme 1m63. Avant il était dans le genre fils a papa, limite anorexique et pas un gramme de muscle, mais les traitements qui lui ont été infligés l'ont rendu plus costaud, ce qui fait que si il n'a pas une allure de colosse, on remarque tout de même une musculature allongée, modérée sans être exagérée, rouler sous sa peau. Personne n'a jamais daigné s'occuper de sa tignasse, alors, comme il n'est pas du genre à prendre soin de sa personne, les cheveux, il les a longs. Et roux aussi. Un roux qui fait mal aux yeux. Enfin, il a les yeux verts foncés. Le reste de ses caractéristiques physiques rappellent, et pas qu'un peu, qu'il a du passer sous les bistouris plus d'une fois: Ses oreilles ont été remplacées par l' "équivalent renard" du dit organe. Ses pupilles ont tendance à trahir sa nature plus tout à fait humaine, elles aussi. Elles sont en fente, et si vous n'aimez pas, allez vous plaindre au serpent qui lui a filé cette caractéristique. Ses canines supérieures se sont allongées. Il possède une magnifique queue de renard, enfin magnifique à condition d'apprécier le style animorphe quoi. Sur sa joue droite, et continuant tout le long de sa clavicule, de son épaule, des écailles d'un vert délavé sont venues remplacer l'épiderme. Ses doigts et orteils se sont allongés jusqu'à prendre une forme effilée. Ils s'achèvent en larges griffes noires, ce qui, certes, l'empêcher d'être extrêmement habile de ses mains. Ses avant bras sont couvert d'une fourrure rousse, du coude jusqu'au dos de la main. Sa colonne vertébrale a été modifiée. Il peut marcher debout sans avoir l'air d'un australopithèque, mais ça lui est douloureux, du coup il ne tient pas plus de 10 minutes comme ça. Il est obligé de rester accroupi. Ses tenues sont simples. Bien souvent il ne transporte pas grand chose d'autre que le strict nécessaire: il aime voyager léger, et se sentir libre. Par stricte frilosité, il portera un pantalon large, et parfois, un vague tissu type T-shirt pour lui couvrir le torse. Tout dans les teintes marrons, ou vert kaki... Autant qu'il le peu, il préfère passer inaperçu. D'ailleurs, dans ce but, il est forcé à porter en quasi permanence un manteau en toile rêche, qui couvre son corps, et grâce à son éternelle capuche, son visage et son crâne. De la sorte, il peut masquer tous ses attributs anormaux... oreilles et queues, écailles et regard reptilien... Pour compléter cette tenue, nécessaire pour ne pas provoquer d'émeutes ni de course poursuite avec quelques scientifiques fous qui pourraient vouloir l'examiner, il porte en règle générale des gants et des bottes larges, masquant tant bien que mal ses griffes. Il est assez mal à l'aise dans cette tenue, au final... Mais bon on fait ce qu'on peut. Si il est forcé malgré toutes ces précautions à rester éloigné des zones de grandes affluences et des magasins, il peut au moins passer pour un clochard sans que personne ne se pose trop de questions, dans les coins tranquilles... C'est déjà ça.

Description psychologique : Vous saviez que le mot "cynique" prend ses racines dans le grec "kunos", signifiant chien? Dans un cas comme dans l'autre, on conviendra que cet adjectif sied à merveille à Fenrir, lequel est en plus de ça souvent sarcastique, et amer. Seize ans, c'est un peu jeune pour afficher un tel tempérament, mais avec ce qu'il s'est pris dans la tronche ces dix dernières années, on comprend mieux l'origine de ce comportement, et de son apparent manque de scrupules. Fenrir se fiche un peu de tout. Il est forcé à l'obéissance du fait de son appartenance à Chrome, mais il présente un caractère plutôt indiscipliné, sauvage, avec une forte tendance à rejeter l'autorité. Il est devenu très spontané. Comme un animal, en fait... Il va vite à se remonter, ou à tirer des conclusions hâtives. Si quelque chose échappe à sa compréhension, il s'énervera vite et rejettera la faute sur la chose en question.
Ce côté buté, incontrôlable, n'est ceci dit qu'une facette. L'enfant sage et brillant n'a pas totalement disparu, et sait encore apparaître lorsqu'on s'y prend bien avec lui; lorsqu'on l'aborde avec le tact nécessaire. Fenrir est un garçon intelligent, avec une capacité à assimiler des nouveautés, à apprendre, bien au dessus de la moyenne. Il peut paraître bête et primaire, mais ce n'est qu'une apparence, qui lui vaut d'ailleurs d'être considéré comme un animal par la plupart. Détestant son apparence, se détestant tout entier, il aura tendance à ne parler que pour dire des trucs superficiels, ou bien pour s'énerver. Susceptible, il ne supportera d'ailleurs aucun comparaison avec aucune bestiole existant sur Terre. Il aspire à une normalité qu'il ne pourra jamais retrouver. Il est de nature méfiante, mais peut quand il s'y met faire preuve d'une incroyable naïveté...
Au final, ce n'est qu'un gosse, même si la grenouille essaie de se faire plus grosse que le bœuf. Un gosse à qui on a volé plus qu'une enfance, mais l'innocence, et la vie entière. Il est lunatique, et son instabilité peut devenir facteur de problèmes. Bouder ou faire chier le monde, ça lui arrive, aussi. Dans un cas plus sérieux, il pourra aller jusqu'à fuguer, se retourner contre ses alliés sans tenir compte des conséquences. Une fierté contradictoire masque la haine qu'il se voue. A cause d'elle, ou de bien d'autres choses, il est capable de prendre des décisions complètement irraisonnées.


Histoire du perso : Il était une fois une humble et heureuse petite famille, dans une heureuse petite bourgade roumaine, qui allait accueillir un heureux événement. Maman avait le ventre bien rond et entretenait dans l'âtre de la cheminée, un feu fort confortable, face auquel elle passait d'heureuses journées de grossesse, à grignoter le pain que Papa lui avait mis de côté, et à attendre. Papa rentrait le soir les joues rougies par le froid du mois de décembre, et peut-être par autre chose de plus alcoolisé aussi. Puis naquit un bambin aux beaux cheveux châtain, et aux yeux d'un vert fort rare dans ces orientales contrées. C'était là leur premier enfant. Un bon gros garçon d'un nombre de kilos plus que correct, qui sans doute allait faire toute leur fierté.
...
Bon. Ok. On stoppe là la caricature? Il n'empêche que pour Fenrir, cette vision bon enfant, édulcorée, de ses toutes jeunes années, est à peu près la seule qu'il lui reste. Non pas qu'il ait oublié... Mais dans sa vie, des choses d'une telle violence se sont passées, que les événements antérieurs à toutes ces horreurs sont dans sa mémoire comme ternis, estompés... Empreints d'une irréalité dérangeante. Bref. Reprenons là où nous en étions arrêtés.

Il était né donc... non pas le divin enfant *sbam*, mais celui qui peut-être aurait aimé l'être un peu plus. Si le revenu de ses parents était modeste, il n'était pas non plus catastrophique. Ils disposaient qui plus est d'un modeste héritage laissé par ses grand-parents. Il fut décidé que ce dernier servirait à l'éducation du jeune bambin, lequel allait donc avoir la chance d'accéder à une bonne école, ce à quoi la plupart de ses petits voisins ne pouvaient, eux, aspirer. Ses quelques premières années défilèrent dans une simplicité, une insouciance, qu'il peine dorénavant à croire réelles...

Bref. Il n'y a pas grand chose à dire sur cette période. Il était un enfant normal, parmi tant d'autres. Il n'avait pas spécialement de problème à s'adapter, ni à apprendre. Voire, il était plus intelligent que la moyenne. Lorsqu'il eut six ans, il commença donc à aller à l'école, où il se plut tout de suite. Il était relativement travailleur, et plutôt sage. Aucun point commun avec ce qu'il est devenu. Les choses allaient rapidement changer, dans cette existence qui se déroulait avec une lenteur... déroutante. L'imprévu allait prendre le pas sur la routine, alors même que le jeune garçon se découvrirait des capacités hors du commun.

Sa première année de cours se passa excellemment bien. Notes brillantes, amis agréables, camarades de classe trop jeunes pour se rendre compte de la différence de classes sociales qui existaient entre eux et lui, et donc, trop jeunes pour penser à le prendre comme tête de turc pour cette raison là... C'est à sa seconde année que les choses se compliquèrent, à cause d'un instituteur. Si on peut décemment nommer une ordure pareille de la sorte, du moins. La quarantaine. Des cheveux d'un noir parsemé de fils blanc, une peau rêche parfois mal rasée, de larges sourcils noirs, rapprochés, lesquels accentuaient ses airs sévères, surtout lorsqu'il fronçait le front, y dévoilant la quantité de rides soucieuses qui s'y trouvaient... C'était un homme au faciès impressionnant. Effrayant, même, pour des enfants qui n'avaient que sept ans. Il n'avait pas que cela, d'effrayant... Ce qu'il préférait de son métier, c'était sans doute ce sentiment de supériorité qu'il cultivait, se plaisant à tyranniser les enfants. Il les frappait rarement, car ce genre de traces se voyaient. Mais souvent, il n'hésitait pas à s'acharner sur eux, prenant sans doute plaisir à provoquer contrariété et souffrance. Pour un rien, il sanctionnait. Parfois même, il sanctionnait sans raison. Les humiliations se succédèrent... Les lignes, les oreilles tirées. L'épuisement physique du à une position trop longtemps tenue, puisque d'envoyer ses élèves au coin ne lui suffisait pas, et qu'il se plaisait à les rendre acrobates... Un sentiment d'injustice grandissait au sein de la classe. Il y eut des plaintes, mais l'enseignant s'en sortait toujours avec une pirouette. Il parvenait toujours à faire croire à l'exagération des élèves... Leur imagination foisonnante... Peut-être ces derniers étaient-ils trop intimidés. Sans doute, ne leur faisait-on pas assez confiance, car ils n'étaient qu'enfants. Si plus de plaintes encore avaient été prononcées, alors peut-être l'enseignant aurait-il vraiment été soupçonné de violences, physiques ou bien morales. Quoi qu'il en soit, les choses n'eurent pas le temps de prendre cette pente. Un jour, l'homme s'en prit au jeune garçon de notre histoire, et peut-être aurait-il mieux fait d'éviter.

Qu'avait-il fait, au juste? Rien. Il n'avait rien fait. La veille, il avait certes oublié l'un de ses exercices à la maison, mais s'était dors et déjà fait vertement sermonner là dessus. Il n'était pas nécessaire d'y revenir. Pourtant, le professeur tortionnaire avait besoin d'une victime... Et rien ne tombait mieux que l'élève qui la veille avait déjà provoqué son courroux. Ce jour là, il était spécialement énervé... Peut-être quelque chose de désagréable s'était-il passé dans son entourage. Rupture, mort, maladie, simple contrariété? Qui sait. Il tint le jeune garçon au tableau pendant toute une demi-journée, le forçant à y rester, sous prétexte qu'il ne parvenait à répondre à l'exercice "supplémentaire" qu'il lui avait donné à faire devant tous les autres, lequel était d'un niveau bien trop élevé pour lui. Passèrent les longues heures de cours, sous pression perpétuelle, semées de ci de là de harcèlement moral et d'insultes implicites... Puis l'homme, enfin, décida qu'il l'en avait fait assez baver, sans doute. Il le congédia, toujours emprunt de violence gratuite. La manière dont il le tira en arrière pour l'éloigner du tableau allait lui être fatale, et accessoirement, changer à tout jamais la vie du jeune garçon. Sa veste se déchira. Voilà ce qui arrivait quand on était trop brusque... Sauf que cette veste était neuve. C'était sa chère mère qui la lui avait offerte... Avec le peu d'argent qu'elle était parvenue à économiser sur les achats de viande. C'était un cadeau précieux. L'affliction, ainsi que la colère ne tardèrent pas à prendre le pas sur la raison. Il n'avait que sept ans... Une veste, offerte par une mère aimante, pouvait alors provoquer son grand émoi. Ce stupide instituteur, qui lui avait dors et déjà usé les nerfs toutes la matinée, venait de faire déborder le vase. L'enfant lui-même ne comprit pas pourquoi ce soudain silence... Cette douleur sourde qui le prenait aux tripes... Soudain ses yeux aveugles... Et son esprit qui prenait feu, tandis que l'adrénaline le consumait. Il s'entendit hurler, très étrangement. Puis il se réveilla.

Tiens...? Que s'était-il passé? Il y eut un vent de traits de couleurs... Ses yeux revinrent à leur place initiale. Il était à genoux... Bouche ouverte. L'air absent. Un point d'interrogation gigantesque prenait la place de toutes ses pensées. Les tables étaient retournées... Il y avait des cris.. Des cris aigus d'enfants. Des pas précipités dans le couloir... Des adultes, horrifiés, s'arrêtèrent sur le pas de la porte, louchant avec incrédulité sur la scène... dont il fut alors lui-même témoin. Son propre regard s'écarquilla d'horreur. Les cadavres de plusieurs enfants jonchaient le sol, figés dans la douleur. Et à côté de lui, de même, le cadavre du professeur. Tous avaient les yeux arrachés, et sans doute le cerveau broyé. Ses mains étaient pleines de sang. Il ne comprenait pas. Mais les survivants à cette horreur l'accusaient de vive voix. On l'attrapa, et lui attacha les mains, sans doute par peur qu'il recommence... Mais recommence quoi? Il n'avait rien fait! Il ne se souvenait de rien! Pourquoi ne l'écoutait-on pas?!!


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MessageSujet: Re: Fenrir - Sac à p... Chasseur de démons   Fenrir - Sac à p... Chasseur de démons 37Jeu 30 Oct - 12:15

Trop de témoins visuels. Mais malgré "l'imagination fertile" de ses camarades, qui ne manquèrent pas d'expliquer comment son corps s'était soudain métamorphosé, lui permettant d'arriver à ses fins sanguinaires, les adultes ne parvinrent pas à expliquer comment un si jeune enfant était parvenu à mener à bien un tel massacre. On l'envoya au premier hôpital psychiatrique venu. Cette période, dans son esprit, est extrêmement floue. Souvenirs d'une époque où il lui semblait voir sa jeune vie s'effondrer... Souvenirs d'une époque où il ne comprenait plus rien. Attaché, enfermé, il recevait la visite de médecins tous blancs qui l'énervaient passablement avec leurs questions. L'enfant, cerné, répondait simplement, avec tout le bon sens dont il était capable, c'est à dire, beaucoup. Car il n'était pas fou. Il le savait. Une fois, il reçut la visite de ses parents. Jamais leur visage ne lui avait paru si émacié... Ils ne trouvèrent rien à lui dire. Une gêne s'était instaurée. L'incompréhension. L'impossibilité de trouver quoi que ce soit à dire à un si jeune fils, déjà meurtrier... Puis des hommes et des femmes apparurent qu'il n'avait jamais vu. D'autres psychologues, d'autres psychiatres... Disaient-ils. Ceux là, quoi qu'il pensât au départ leurs efforts aussi vains que ceux des précédents, ne se contentèrent pas d'aligner les questions à côté de la plaque. Ceux là commencèrent à l'interroger sur ce qu'il avait ressenti au moment de perdre conscience... Sur ce qui s'était passé. Sur les témoignages visuels des autres enfants, qui n'avaient été pris au sérieux par personne jusque là, malgré leur apparition dans les journaux. Il se souvient avoir été piqué au bras, pour une prise de sang, soit disant simple "banalité"... Puis un jour, sans crier gare, il fut transféré.

On ne lui avait rien expliqué. Cela dit un matin, on l'attacha à nouveau, le conduisit dans une voiture... Il fut envoyé dans un autre centre. Deux nuits plus tard, il fut enlevé. Sans même s'en rendre compte... C'était comme si il s'était agi d'un second transfert. Des hommes l'avaient levé, et habillé d'un très succinct manteau. On l'avait attaché, et poussé à avancer. Une autre voiture... Un autre centre. Où il allait vivre les deux années les plus dures de toute son existence.

Si jusqu'à là, on l'avait considéré comme un être humain, ou presque, dans les hôpitaux dans lesquels il avait macéré... Ici, rien n'était plus pareil. Il était avéré qu'il n'était pas "normal". On allait donc voir jusqu'à quel point cette anormalité allait. Ca commença par quelques expérimentations soft. Avaler ceci... Faire cela... Prises de sang et autres échantillons lui furent prélevés. Il lui arriva d'être malade à en crever suite à l'assimilation d'un produit qu'on l'avait forcé à prendre, mais ce n'était rien comparé à ce qui l'attendait. Les étranges spécificités de son organisme furent découvertes. On lui coupa un doigt. Dans la stupeur la plus totale (surtout la sienne), un mois plus tard, ce dernier avait repoussé. Alors on lui coupa le bras... Et ainsi de suite. Les expériences, tout d'abord à strict but analytiques, gagnèrent en violence et en... "goritude". Puis ces fous songèrent sans doute qu'avec lui, ils pouvaient s'éclater... Couper, recouper, greffer, modifier... Son organisme étant extrêmement adaptable, ce n'était qu'une question de goûts. Le temps passa... La douleur, les opérations, le dégoût, l'horreur et le refus... Il tentait bien entendu de fuir, il se rebellait, mais on le tenait "en laisse". Ce qui impliquait, aussi qu'on ne puisse pas faire de lui grand chose de plus qu'un cobaye... Il était complètement incontrôlable. En tous les cas ce centre était fichtrement bien fait... Quand il perdait l'esprit - car cela arriva de nombreuses fois à cette époque - on trouvait toujours moyen de le retenir. Dans des salles. Avec des liens spécialement costauds... Il lui arriva de voir d'autres gosses dans ce truc. D'autres personnes qui n'avaient pas l'air réjouies. Mais, toujours à l'ouest, perdu dans l'horreur, il ne les regardait, ne les voyait même pas. Son esprit s'isolait, pour échapper à cette réalité immonde. Ca faisait deux ans qu'ils n'avait jamais parlé à quiconque d'autre qu'à des toubibs. Deux ans qu'il se réveillait avec horreur de chaque instant d'inconscience, dans la peur panique de se retrouver avec de nouvelles caractéristiques aussi loufoques qu'inhumaines... Deux ans de solitude et de cauchemar, au bout desquels l'espoir l'avait totalement quitté.

Deux ans de sa vie, desquels il ressortit changé. Semi-animal, ayant pris des réflexes indélébiles, il n'était tout simplement plus sortable. Blessé psychologiquement, comme il l'avait été physiquement. Cela aurait sans doute pu continuer longtemps, jusqu'à ce que sa conscience l'abandonne et qu'il ne devienne rien de plus qu'un simple tas de chair, commandé par une raison bridée à ce qu'elle a de plus élémentaire. C'était même, ce qu'il ne savait alors pas, totalement prévu. Si il ne connaissait absolument rien de ce centre, le centre lui avait pas mal de projets pour sa peau de renard serpenté... Fenrir ne comprenait plus rien à sa vie, depuis l'exact moment où il avait massacré élèves et professeurs dans sa petite ville de naissance... Il ne savait même plus si il était encore en Roumanie. Souvent, entre eux, les gens du centre parlaient une autre langue, qu'il ne comprenait pas. Depuis lors, il ne supporte d'ailleurs plus d'entendre des types parler sans qu'il comprenne, faute à un clash des nationalités.

Bref. Il l'a échappée belle. Quelques jours, quelques semaines de plus, et Fenrir, dont l'enveloppe physique était dorénavant "perfectionnée" (à leur sens quoi...) se faisait retirer le peu de libre arbitre qu'il lui restait. Lobotomisé, et dirigé par quelques trucs savamment placés dans son cerveau, il était voué à devenir une machine de chair, laquelle servirait ENFIN à l'organisation qui dirigeait les expériences auxquelles il avait été exposé. Des illustres inconnus, un peu trop ambitieux, avaient su détecter la présence du centre, pourtant bien masqué. S'en suivit une tentative d'espionnage industriel. Malheureusement pour eux, ainsi que pour la plupart des habitants du centre, le propriétaire en était assez fou pour décider, suite à cette intrusion, de procéder à l'auto-destruction pur et simple des sujets comme des recherches... Comme du centre entier, au final. Ca aurait été la fin de Fenrir... Si il n'avait pas paru être un sujet si fascinant aux yeux de certains des chercheurs qui travaillaient ici. Perdre un organisme aussi rare, aux capacités si... prometteuses? Impensable. Du moins selon la personne qui lui sauva la vie.

C'est dans une ambiance apocalyptique, sirènes et tout le tatouin, que Fenrir qui pensait vivre sa dernière heure entendit le clic clac étonnant de la serrure, qui habituellement était plutôt du genre à lui dresser tous les poils de l'échine, vu ce que ça pouvait signifier pour lui de sortir de cette fichue cellule... Une figure un peu trop connue se faufila dans la pièce, l'invitant à suivre le chemin de la sortie. Il fut menotté, car le chercheur n'était pas fou au point de vouloir perdre son spécimen hein... Mais cette mesure de sécurité, prise à l'arrache alors que tout allait péter d'ici peu, n'était pas suffisante. A peine dehors, Fenrir comprit par un quelconque miracle qu'il n'aurait pas beaucoup d'autres chances d'échapper à cette non-vie. La conscience de cette mince chance, cette infime chance qui lui était tendue, fut un stimuli suffisant. De tout son corps, il pria pour réussir à provoquer l'une de ces crises qui en règle générale étaient plutôt du genre à l'effrayer qu'autre chose... Et il y parvint. Les menottes claquèrent. Il y eut un cri effrayé... Mais rien de plus. Même complètement inconscient, la situation était telle... Qu'il se rappelait où étaient ses intérêts. Et donc, il choisit la fuite. Sans doute l'homme qui l'aida à s'échapper, bien involontairement, paya-t-il le prix fort pour sa bourde... Quoi qu'il en soit, quelques heures après, Fenrir reprit conscience... Sa crise avait été longue. Peut-être trop longue, car son corps eu du mal à supporter le retour à la normale, lequel provoqua quelques sévères lésions internes. Il était dans une ville... Il devait fuir, à tout prix. Les gens parlaient roumain... Il était encore dans son pays d'origine. Mais il n'avait rien de discret... Malgré l'étoffe qu'il portait, sorte de sac à patates sous laquelle il était nu... son corps, pas tout à fait masqué, attirait les regards écarquillés. Il ne sortit plus que de nuit, préférant la journée raser les murs, et dormir entre deux poubelles. Quand il ne mangeait pas dedans. Il restait dans les places où le passage était restreint. Puis il comprit, bien vite, qu'il devait quitter le pays. Ici, il serait trop vite retrouvé. C'est ici qu'il prit conscience de son caractère débrouillard et sauvage, sans doute... Ici qu'il regagna un peu confiance en lui, et se forgea un caractère... pas tout le temps simple. C'est ici, aussi, qu'il recouvrit quelques raisons d'exister, malgré ce qu'il était devenu, et l'affliction que son apparence, que sa différence, lui procuraient.

Le sac à puces se spécialisa dans la clandestinité... Ici, un voyage en camion, le long des autoroutes d'Europe, qui lui permit de gagner l'ouest du vieux continent... Ici, une nuit passée dans un garage ouvert, et là voyage en soute de bateau, pour quitter purement et simplement l'Europe... Ce ne fut qu'une fois cette dernière loin derrière lui qu'il se calma, et cessa les crises de paranoïa. Notons qu'il ne savait absolument pas où il était arrivé... Ici, les gens parlaient une langue bizarre. Ils prenaient des accents bizarres, parfois très aigus, parfois très graves. Puis on aurait dit qu'ils avaient une patate chaude dans la bouche, ou bien qu'il mâchaient du chewing gum en permanence.

Qu'allait-il faire, maintenant qu'il était ici? Lui-même n'en savait rien. Il avait 9 ans, il n'avait plus d'humain que l'origine...Il ne pouvait pas se permettre de monter des plans d'avenir. Puis bon, il n'en était pas capable. Trop jeune. C'était déjà miraculeux qu'il ait réussi à faire chemin jusque... en Angleterre. Mais ça, qu'il était en Angleterre, il ne l'apprendrait que plus tard. Il avait perdu toute notion géographique depuis un moment déjà... depuis qu'il avait commencé à ne plus réussir à lire ce qui se trouvait sur les panneaux d'indications, quoi.

A défaut d'autre chose, il commença, ou plutôt, continua une vie de chien errant. Poubelles et petites ruelles sombres, au sein desquelles il se cachait... Esquivage massif de populace, en journée... vint l'hiver, difficile. Il n'était pas un chien... ni même un vrai renard. Il lui manquait quelque pilosité pour être parfaitement paré pour la saison froide. Même les garages ouverts la nuit n'étaient pas assez chauds pour qu'il supporte la saison, vêtu de son simple vêtement. Si il n'avait pas été recherché par une organisation qui en voulait à ses capacités, il n'aurait sans doute pas passé le mois de janvier. Mais Chrome en avait décidé autrement... quoi qu'il ne fut sauvé que de justesse. Pas simple, de retrouver un animal errant, ayant qui plus est tendance à se cacher dans les recoins les plus sombres et les plus mal famés de Londres... La personne nommée responsable de sa récupération, après quelques longues galères, parvint malgré ça, une nuit, à détecter une vague machin replié sur lui même, au coin d'une rue, et contre la ventilation d'une modeste petite boutique. La dite ventilation peinait à réchauffer ce corps tremblant, en hypothermie. Fenrir cru qu'il était arrivé au paradis, ou bien qu'il se mettait à halluciner, lorsque du roumain, parfaitement intelligible, lui parvint. Ses yeux collés, troubles, s'ouvrirent, pour apercevoir une silhouette, penchée sur lui. Il ne pensa pas une seconde qu'il avait pu être retrouvé par ceux qui avaient fait de lui ce qu'il était... Il n'était plus capable de raisonner correctement. Il y vit, simplement, une chance inestimable, qui finalement lui était offerte. Lorsque l'homme lui parla de le suivre, car il avait des plans pour lui, Fenrir ne percuta pas... Avec une naïveté dont il s'était pourtant cru dépourvu, après tout ce qu'il avait vu, il choisit de faire confiance... C'était ça ou bien crever de toutes façons. Il ne présenta aucune résistance lorsque l'homme le souleva, pour l'emporter.

Réchauffé, lavé, vêtu, il regagna un peu plus de raison. Mais ma foi... Vu comme ces gens s'étaient occupés de lui, il ne douta pas une seconde de leurs bonnes intentions. Et pourtant... si il avait su, il en aurait fait une crise d'urticaire. Car il avait bel et bien été retrouvé par les types du centre d'expérimentation, vu que ce dernier appartenait à Chrome, justement. Ce n'est que par un coup de chance inouï, et à l'inattendue magnanimité du scientifique à la tête de ces expérimentations, que Fenrir eu droit à une seconde vie... en tant qu'agent à peu près normal, d'une organisation qui ne l'était pas trop. On lui expliqua dans quel but Chrome œuvrait. Un but aussi bizarre qu'il l'était lui... et des "compagnons" de galère qui ne l'étaient pas moins (ou presque). Ces histoires de démons le dépassait un peu pour tout dire... Mais quand bien même il n'était pas fanatique des idées de l'organisation, il les accepta sans problème. Il avait trouvé une vie adaptée à ce qu'il était... c'était, pour lui, tout ce qui comptait.


Dernière édition par Fenrir le Jeu 30 Oct - 12:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fenrir - Sac à p... Chasseur de démons   Fenrir - Sac à p... Chasseur de démons 37Jeu 30 Oct - 12:15

Comme tous les autres, on le forma donc à servir Chrome. Au passage, il apprit l'anglais, car c'était tout de même nettement plus pratique pour réussir à s'exprimer dans à peu près tous les pays du globe, qu'une simple maîtrise du roumain. L'élève modèle était devenu fort indiscipliné, un peu sauvage, mais il apprenait toujours rapidement. Ses spécificités... en faisaient quelqu'un de précoce. Rapidement, il fut apte à partir en missions. Le plus dur avait en fin de compte été d'apprendre à maîtriser ses crises de folies, s'approchant pas mal du concept du berserk. Capable de maîtriser ses émotions, il apprit à déclencher ces crises tout comme à les empêcher d'advenir, en cas de coup de colère, de surprise trop intense, et etc. Plus dur encore, il dut apprendre à garder un minimum de raison durant les dites crises. Assez pour faire la différence entre alliés et ennemis, et assez pour couper court à cet épanchement de violence quand il n'y avait plus de raisons de continuer. Pas toujours parfait... Mais en cas de perte de contrôle, ses partenaires avaient toujours sur eux de quoi le calmer. Un électrochoc, capable de lui court-circuiter le cerveau, et de le faire redevenir lui-même en moins de temps qu'il ne faut pour le dire... Fenrir n'a d'ailleurs jamais pensé que ce collier métallique, qu'il est forcé de garder 24h/24 pour prévenir ses crises incontrôlables, pouvait avoir selon certains une autre utilité... On lui donna son nom de code: Fenrir. Enfin, il retrouvait un nom, puisque le sien, le vrai sien, lui avait totalement échappé. L'ironie du sort, c'est que ce nom de code était exactement celui du projet auquel il avait participé en tant que cobaye quelques années auparavant. Il serait très certainement ravi de l'apprendre...

Quoi qu'il en soit, les années passèrent. Il a maintenant 16 ans, et est couramment envoyé lorsqu'il s'agit de donner un coup de patte pour éliminer une bestiole coriace. Trop imprévisible, et pas franchement sortable, il n'est jamais envoyé seul. Il lui faut forcément un partenaire, près à le tenir "en laisse", et à couper court à ses moments de folie. Et à le surveiller tout court, car au final... On le considère toujours comme une expérience un peu foirée, à laquelle il faut cacher pas mal de choses, et de laquelle il faut se méfier. Conscient de ça ou pas, Fenrir n'a pas droit à l'erreur... sans quoi il risque fort de mourir un peu plus rapidement que prévu.

A contrecœur, il vient d'arriver au Japon. A contrecœur ouais... Là-bas, les gens parlent chintoque, ou du genre... enfin voilà quoi! Ces japoniens sont bizarres et on ne comprend absolument rien à ce qu'ils baragouinent. Parait-il que l'activité paranormale de la ville est telle qu'elle nécessite la participation d'un nombre conséquent d'agents. Fenrir aurait bien fait sans... Mais les ordres sont les ordres quoi.



Pouvoirs : Le pouvoir pour ainsi dire principal de Fenrir implique, en fin de compte, plusieurs conséquences, lesquelles peuvent lui servir, comme lui desservir... Il le possède depuis sa naissance. Comme il n'est pas forcément très aisément détectable, il fallut du temps pour que quiconque ne le remarque. Son organisme fait preuve d'une efficacité hors du commun, de tous les points de vue. Fenrir n'est jamais tombé malade. Il est capable de supporter une greffe d'organes sans aucun risque de rejet, et sans avoir à prendre aucun médicaments. Si on lui coupe un membre, comme celui des lézards, au bout de quelques dizaines de jours ce dernier repoussera. Ces capacités en ont fait un très bon sujet d'expérience, à l'organisme aisément modifiable... Ce qui l'a mené à devenir ce qu'il est maintenant. Parfois, son organisme, sous l'effet d'un stimuli émotionnel qu'il a appris à contrôler (même si parfois c'est pas encore ça qu'est ça...) peut en venir à devenir trop efficace. On se trouve alors face à une surproduction d'énergie et de tissus, de masse musculaire... Qui lui valent son surnom: Fenrir. La surdose d'hormones lui monte au cerveau, l'enivrant et lui faisant perdre tout sens de la réalité. Son corps double plus ou moins de volume. C'est là qu'on voit que son "efficacité organique" n'est pas due à une mutation purement humaine. Sa pilosité fait un level-up velu... Sa force augmente de manière assez effarante, quoi qu'il ne soit tout de même pas capable d'arracher un lampadaire d'une main hein... De même, sa rapidité est accrue. Ses yeux révulsés ne voient plus, mais ses autres sens le dépannent quant à ce léger inconvénient. Ce même regard, brille alors d'une lueur rougeâtre, tandis que l'énergie étrange qui l'habite tente d'évacuer son surplus. Lorsque son organisme se "calme", les tissus qui sont de trop disparaissent avec une rapidité déconcertante, nan sans lui laisser un souvenir désagréable... Chaque fois que ce genre de transformations intervient sur son corps, le retour à la normale provoque en lui des lésions internes plus ou moins graves, selon la durée et la fréquence de ses transformations.

Il possède une autre petite capacité... Mais celle-ci lui sert surtout à se sentir moins seul. Il arrive à émettre des ultrasons par la pensée, attirant de ce fait à peu près tous les clebs du coin... ce qui peut être utile ma foi, en hiver, lorsque les nuits sont trop froides. Il peut réussir, à l'aide de ces ultra-sons, à partager une information de base avec un animal (ex: invitation à manger, ou à dormir...) mais ça ne va pas plus loin. Tout ça pour dire que cette capacité ne peut être utilisée pour le combat.

Equipe : Wünted

Autres : Modifications corporelles faisant... Fenrir possède un odorat surdéveloppé. Mais ne lui faites pas trop vite comprendre que vous souhaitez l'utiliser comme un chien de piste... Il risque de ne pas trop aimer. Autre chose: il porte un espèce de collier métallique autour du cou, assez leste pour ne pas l'étrangler lorsque sa masse corporelle augmente, mais qu'il ne peut pas pour autant retirer. Ce collier électrique permet de lui envoyer des décharges, via une télécommande, lorsqu'il devient incontrôlable. Bien sûr il déteste l'idée de devoir porter cet espèce de machin pour chien, mais comme il n'y a que ça qui peut le tenir tranquille parfois... Il fait avec. Ce qu'il ne sait pas, c'est que ce collier n'est pas destiné qu'à cet emploi précis. Dans le cas où il mettrait un peu trop de temps à revenir à Chrome, il risque fort de se payer quelques douloureux rappels...
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