La Bible Noire
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 Lucifer / Christian Elderman

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Lucifer
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Lucifer


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MessageSujet: Lucifer / Christian Elderman   Lucifer / Christian Elderman 37Mar 4 Aoû - 20:36

Nom : Lucifer
Age : plus vieux que le monde

Nom employé : Elderman
Prénom employé : Christian
Âge apparent : la trentaine

Histoire: Des effluves de lumière dansaient en tous sens. La Conscience avait un projet. Un GRAND projet. Un projet qu'Elle, pourtant omnipotente en cet univers dont Elle était l'Origine et la Finalité, que même Elle aurait quelques difficultés à accomplir. Le berceau des séraphins était en effervescence. Jamais une telle agitation n'avait secoué ces Terres entre matérialité et immatérialité, ces Terres invariablement sereines, que représentaient l'Eden. Elle venait de commencer à concevoir son trésor... Ce qui serait son joyau, sa plus grande victoire. L'Etoile du matin commençait sa gestation, se préparant, lentement, à devenir la lumière qui guiderait tous les autres... Leur guide. Leur maître. Le porte-parole et le bras-droit de Dieu. Celui qui partirait en croisade dans les Terres Inconnues, et réaliserait un miracle qui dépasserait sans aucun doute l'entendement à la fois humain, et surhumain. Même Dieu était poussé à ses limites. Ce qu'il créait serait plus puissant que lui. En un sens.

Dieu, aveuglé par une excitation et des ambitions qui n'avaient rien de saines, fut incapable à cette époque de comprendre son erreur, de remarquer le facteur qui faussait l'équation entière. Il était alors en train de faire la plus grosse bourde qu'une divinité censée être à la fois omnisciente et omnipotente ne commettrait jamais. La création du séraphin Lucifel serait une réussite, mais le prix à payer serait, pour les cieux, lourd. Très lourd. Si lourd que nombre de ses habitants finirait dans les abysses du Plan Primordial, pour cette simple petite erreur de dosage... Ce simple ingrédient, de trop. Le péché existait car il existait en Dieu, qu'il le permette, ou non. Et de s'enorgueillir de sa toute nouvelle création fit bouillonner en Lui l'impureté qu'Il contenait.

La boule incandescente, sorte d'astre naissant, qui correspondait au fœtus du Grand Séraphin, accueillait sans cesse de nouveaux flux d'énergie, s'élargissait, grandissait, brillait de plus en plus, continuellement... Dieu réunissait pour elle le meilleur de ce que l'Eden possédait. Dieu créait un environnement parfait, pour son enfant plus que parfait. Mais Dieu, trop fier, laissa son orgueil déborder. L'impureté se mêla à la mixture. Une impureté qui se voulait pure... Une impureté éclatante, qui se voulait parfaite. Meilleure, plus belle que tout le reste. Dieu ne le remarqua pas, trop occupé pour cela. Puis, ça ne se voyait que trop peu... Et d'ailleurs, cela ne se verrait pas maintenant. On attendrait longtemps, longtemps... Avant de se rendre compte que le premier des Anges qui serait proche des Hommes, car doté d'un défaut, qui impliquerait son cogito, venait de naître. Car à cette époque, oui. Les Anges n'étaient que des marionnettes blanches comme neige aux mains invisibles du Père. Tout changerait faute, ou grâce à Lucifel. Cette boule rouge et or qui flottait dans la poussière d'énergie... Repassons quelques millénaires plus tard, et laissons-la au calme. De nombreux siècles de solitude passeraient, avant que tout ne soit prêt pour la
naissance de l'Etoile.

L'Eden n'avait que peu changé. Les anges allaient et venaient au rythme des corvées divines leur étant imposées. L'énergie soufflait dans les plaines nébuleuses... Et là haut, tout là haut, une sphère translucide, presque transparente, flottait. Émanait d'elle une lumière rouge orangée... Douce, et chaude. A l'intérieur de la sphère, on distinguait vaguement le corps d'un homme, recroquevillé sur lui-même. Du peu qu'on pouvait voir de son visage, ses yeux étaient fermés. Ses cheveux longs, rutilants, flottaient à l'intérieur du cocon comme s’il s'était trouvé dans une poche d'eau. Les derniers instants de la gestation de l'Ange étaient arrivés. Ne manquaient plus qu'à ce que ses ailes s'activent pour que la membrane protectrice rende l'âme, laissant à l'être qu'elle contenait le soin de découvrir son ambitieux destin. Ce temps arriverait bien vite. Les autres anges, âmes en peine, âmes effacées, désactivées, s'étaient par réflexe rapprochés de cet amas d'énergie immense qui ne semblait vouloir qu'exploser, qu'irradier... La poussière rougeoyante qui tournait autour de la structure millénaire, doucement, accéléra sa course. Les particules s'entrechoquaient, des éruptions colorées décoraient le ciel ici et là tandis que tout se mettait à briller. La boule s'emplit de lumière, elle aussi, et la coquille se fendit. Trois secondes. Avant de littéralement éclater. La naissance des ailes était toujours plus violente que le reste.... Violente, et rapide. Le nuage de poussières fondit sur le corps enfin libéré, lequel sembla se révulser, l'espace d'une seconde. Le spectre de deux entités lumineuses naquit dans le dos de l'Ange, avant que tout ne s'efface, laissant presque une sensation d'absurde, de bâclé. Un rideau de cheveux carmins tomba dans le vide... Son propriétaire, encore difficilement conscient, venait de basculer. C'était la première de ses chutes. Celle qui aurait du être la dernière. Il tomba hors du berceau des séraphins; glissa dans le vide avec souplesse, dans ce monde que les lois physiques ne régissaient pas forcément... Tout bascula. Il était debout, et tomba à genoux, sous le choc de cette rapide mise au monde. Pourtant, déjà, son esprit était alerte. Il savait ce qu'il devait faire, et il ouvrit les yeux. Deux gemmes turquoise se perdirent pour la première fois sur le monde onirique l'entourant. Il était Lucifel. Celui que Dieu chérissait. Son bel enfant, son chef d'œuvre... Celui qui lui ouvrirait l'accès à bien d'autres Terres... Bien d'autres cieux... Celui qui assurerait son unanimité. L'Etoile du Matin était née, et son rôle était clair. Il parcourrait sans relâche les mondes que Dieu voulait visiter, et aider... Sa fantastique lumière les éclairerait, et Dieu deviendrait seul Maître de ces univers, qu'importe qu'il n'en fut pas le créateur. Ainsi soit-il. Lucifel, atone comme tous ses frères, se releva. Un pied devant l'autre, un pas... Son travail ne faisait que commencer. Mais déjà, d'autres venaient à sa rencontre, comme pour l'accueillir, autant que pouvaient accueillir des êtres incapables de penser librement. Ils portaient des tissus. Des pierres. Lucifel, le joyau des cieux, ne
partirait pas en croisade sans être paré.

Du temps passa encore, bien évidemment. Lorsqu'on parle de la vie d'un ange, ou d'un démon ancestral, on ne compte plus en années, mais en siècles... En siècles de siècles, même. Lucifel fut témoin de nombreuses choses, qui contrairement à ce que l'on peut penser, n'eurent pas lieu dans notre monde. Eve, Adam... La tentation, la trahison, la création du monde des Hommes, le Déluge... Tant d'événements que notre Terre n'a pas connu. Car n'allez pas croire que le monde dans lequel nous vivons a été façonné par la main de la Conscience Divine. Si cela avait été le cas, Lucifel peut-être serait encore Lucifel. L'Eden ne serait pas ce qu'il est, et les anges déchus peut-être n'auraient-il jamais existé. Ou peut-être que si. Sur des millions et des millions d'années, le péché d'orgueil inopinément injecté dans l'Ange aurait eu bien d'autres occasions de se développer... Son but, cela dit, n'était pas d'observer ce qu'il se passait sur la Terre des Hommes. Dieu voulait de lui qu'il explore les lieux qui lui étaient méconnus. Les dimensions qu'il n'avait pas créées... Celles dont l'origine n'était pas Lui, mais d'Autres. Ce qu'Il n'admettait pas. Car Il voulait être Tout. Lucifel, donc, ou plutôt la lumière qu'il était capable d'émettre, avait le pouvoir d'offrir la connaissance universelle à quiconque l'apercevait. On dit que les yeux des Hommes ne pouvait pas la supporter. Ceux qui devinrent plus sages que sage par le biais du Grand Séraphin perdirent aussi la vue. Mais plus qu'une source de savoir, la Lumière était aussi un outil extrêmement puissant, à la limite de l'incohérence. Elle avait le pouvoir d'avaler tout. Ce qui la touchait changeait d'Origine. La Conscience ainsi pouvait devenir l'unique Dieu de bien des univers, sur lesquels pourtant elle n'aurait du avoir aucun droit. Beaucoup, beaucoup de plans existentiels y passèrent. Puis arriva le moment où Lucifel fut envoyé sur Terre. La Terre, la nôtre, conçue par les dieux païens. C'est ici que tout bascula. Ici, que la conscience de Lucifel, sa conscience propre, fut amenée à se développer. Car la Terre était extrêmement proche du monde des Hommes créé par Dieu lui-même. Les humains étaient similaires. Les paysages, les coutumes... Tout semblait correspondre à ce monde qu'il connaissait déjà. C'était une coïncidence majeure... C'était extrêmement intriguant. Et Lucifel, intrigué, allait être amené à passer plus de temps que nécessaire avec les Hommes. Tout commença lorsqu'au fond de son âme, l'étincelle de la curiosité s'éveilla. Une étincelle qui voulait tout dire. Son regard, son visage s'étaient éclairés d'intelligence au moment où, après quelques temps passés à explorer ce monde, à le modifier à l'image du Créateur... Il se rendit compte qu'il voulait en savoir plus. Il prit sa première vraie décision... Une décision que Dieu n'avait absolument pas programmé: il irait, cette fois, au fond des choses. Il passerait du temps, ici, au milieu de cette population. Comme l'un des leurs, pour mieux savoir ce qu'ils étaient, et si ces Hommes étaient comme ceux qu'il connaissait déjà.

La première conscience angélique était apparue, au grand dam du Créateur, qui ne pouvait l'annuler: née de son propre péché, il ne pouvait la détruire. Ce qu'il avait créé, il pouvait le défaire. Mais il ne pouvait s'éliminer lui-même.

Lucifel, doté d'une intelligence aiguë, apprit rapidement à s'adapter à cette société qui n'avait absolument rien de la sienne. Lui qui pensait connaître les Hommes découvrit qu'il se trompait peut-être, quoi qu'il ne sut exactement si l'on pouvait comparer ceux-ci aux êtres similaires que Dieu avait conçus. Ici, tout n'était que surprise... Qu'imprévus. Ce monde coloré, concret, mouvementé, était tout le contraire de son initiale patrie. Il en avait croisé, d'autres univers, qui devaient posséder cette même rage d'indépendance... D'anarchie. De vie. Il en avait croisé, mais il n'avait jamais pris le temps de les découvrir, trop pressé de les avaler. Désintéressé. Seule sa mission avait compté... Dorénavant, elle était secondaire. Jusqu'à ce qu'il s'en détache complètement. Du temps passa, avant que la Conscience ne rentre véritablement en alerte. Trop confiante en ses capacités, elle n'imaginait pas qu'un de ses enfants puisse réellement se détacher de son joug, et contrer ses ordres, qui correspondaient après tout à leur seul intérêt... Des mois... des années... Pendant lesquelles, comme un nouveau né, l'Ange apprit à vivre autrement. Les êtres humains étaient des créatures tout à la fois pathétiques et formidables... Faibles, détenteurs d'une espérance de vie risible, ils n'étaient guère plus que des insectes... Mais leur caractère, leur indépendance et leur force morale savait percer les cieux, les dépasser... Car les anges, si vieux et puissants soient-ils, n'étaient après tout que des pantins, incolores, fades, face à leurs inférieurs cousins mortels... Lucifel allait-il se contenter d'observer, émerveillé, cette foule d'êtres de chair et de sang périssables faire ce que les siens ne pouvaient faire...? Certainement pas, non. Lucifel voulait l'apprendre, cette autonomie. Il voulait en voir les limites, la mettre à l'épreuve... ainsi commença-t-il son périple comme simple voyageur, puis monta-t-il progressivement en grade, au fil des siècles, et tandis qu'il s'intéressait à des castes de plus en plus resserrées... Y passèrent les pauvres gens, et ceux qui n'avaient, finalement, que peu de libertés... Il devenait de plus en plus exigeant... Il voulait voir
plus haut. Encore plus haut... A de nombreuses reprises, il parvint à se frayer un chemin jusqu'au trône des pays qu'il visitait. Il restait à côté, et regardait, influençait, en temps que conseiller. Il provoqua des guerres, des crises... Chaque nouvelle expérience lui apportait un élément de connaissance supplémentaire, au sujet des Hommes... La Conscience se faisait de plus en plus instante, réclamant son retour, ayant bien compris que quelque chose clochait. Au final ceci dit... Lucifel avait dépassé ce sentiment de devoir, que Dieu se plaisait à lui insuffler. Ce libre-arbitre que même les créatures les plus inférieures possédaient... Il le voulait. Et il voulait même plus que ça, car suite à ses observations, il avait bien compris qu'il était en puissance bien meilleur que n'importe lequel de ces humains. Leurs décisions, qui souvent menaient à la souffrance, la discorde, la mort... Cette liberté qu'ils s'octroyaient... Ils en faisaient un usage stupide, et mauvais qui plus est. Ils avaient besoin d'une entité supérieure qui les materait, les remettrait à leur place, et saurait diriger ce monde correctement. Cette entité ne serait, et ne devait pas être Dieu. Car, après tout, pourquoi serait-ce toujours la Conscience qui déciderait de tout? Pourquoi Lucifel aurait-il du lui obéir, lui offrir ce monde, qu'il avait pris le soin d'apprendre à connaître; et qu'il connaissait dorénavant mieux que quiconque? La vérité, c'est que même la Conscience ne le valait pas. Lâche et faible, elle se cachait derrière ses enfants, leur refilait tout le boulot, et regardait de loin. Il se savait bien supérieur. Il savait s'investir. Il savait
décider. Il avait les idées, l'intelligence, la brillance;.. Et si quelqu'un devait être l'incarnation du libre-arbitre, c'était bien évidemment lui, et personne d'autre.
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Lucifer
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MessageSujet: Re: Lucifer / Christian Elderman   Lucifer / Christian Elderman 37Mar 4 Aoû - 20:37

Le péché d'orgueil avait percé, avait eu le temps de grandir en lui, jusqu'à atteindre des proportions alertantes. Lucifel finit par avaler ce monde, lui aussi, reléguant ses dieux païens au statut d'êtres surnaturels impuissants. Puis il rentra, prêt à subir le courroux divin... Ou plus précisément, prêt à défier son Créateur, pour réclamer ce qui lui était dû, à lui, le Séraphin tout à la fois le plus beau et le plus puissant qui soit. Tout devait changer, et tout changerait... La Terre comme tous ces mondes qu'il avait visités était sienne, car c'était lui qui avait fait l'effort de la soumettre... L'Eden deviendrait lui aussi un siège de la pensée, car il était absurde que les anges soient incapables d'émettre leurs propres décisions, et de posséder leur propre avis... Enfin, il absorberait la Conscience comme il avait absorbé tout le reste, car il était le seul de tous qui méritait ce rang suprême. Son retour, après ces longs siècles d'absence, correspond au début d'un affrontement mémorable, qui changea à jamais l'Eden, mais aussi son direct opposé... Le Zohar. Les Enfers. Les profondeurs, dans lesquelles Lucifel serait par la suite précipité, suite à sa cuisante défaite. La Déchéance allait être inventée, comme seule solution à cette trahison perfide... Car la Conscience en fut rapidement persuadée. La perte de contrôle... Cette terrible et ambitieuse folie que nourrissait l'esprit de celui dans lequel elle avait mis pourtant tant d'espoirs... Cet échec, irréversible. Et la punition qui s'en suivait, ce châtiment, se voulant pire que la mort; se voulant au possible humiliant. Car il fallait que l'Ange comprenne son erreur, ainsi que la place qui était la sienne dans la hiérarchie divine. Une bataille terrible eut lieu, là haut, entre Lucifel, tentant de s'approcher du siège de la Conscience pour
l'annihiler... Et les anges, ses soldats décervelés. Le sang coula à flot ce jour, souillant l'Eden à jamais. Le péché se répandit... D'autres par l'avenir apprendraient à penser... D'autres seraient pervertis... La Conscience perdrait son parfait contrôle sur ses enfants, tout comme elle avait perdu le contrôle de Lucifel. C'est là la victoire majeure de ce dernier. Cela dit, Dieu finit par prendre sa décision, ce qui acheva cette bataille mythique. L'essence divine fut retirée du corps de Lucifel, lequel, rejeté, deviendrait comme tous ces êtres surnaturels que Dieu avait enfermé dans la poubelle de sa Création. Les enfers... Lucifel connaissait ses dernières heures... Lucifer débuterait son périple souterrain, bientôt. Ne comprenant tout d'abord pas ce qui lui arrivait, l'Ange déchu perdit sa sainteté, et se trouva affublé d'une forme physique "monstrueuse", avant de sombrer dans la partie sombre du Plan Primordial, ses ambitions bafouées... Défier Dieu n'était pas si simple. Mais ne croyons pas que Lucifer perdrait confiance... pas pour si peu. Il se savait voué à briller... Même défiguré, même démonisé, même enfermé dans ce monde sombre, mais... désespérément séduisant, Lucifer saurait briller. Il ne suffirait que d'un temps pour s'adapter... Bientôt, Sa fixation, ses tourments, tout ce qui rendit ses premiers jours en bas désespérément douloureux, et frustrants... Bientôt tout cela disparaîtrait, tandis que son point de vue changerait... que de nouveaux plans se monteraient, dans sa tête... En fin de compte, tout serait pour le mieux. L'Eden ne l'intéresserait plus autant... Le Zohar deviendrait pour lui une priorité. car ce monde, trop souvent ignoré, était en fin de compte bien plus beau, bien plus vivant, et bien plus jouissif que celui qu'il avait quitté... Que Dieu continue à jouer aux marionnettes. Lucifer avait trouvé mieux. Un univers où sa domination saurait être violente, artistique, parfaite... Le Zohar était tout ce qu'il pouvait désirer.

Des enfers, sous forme de résidences, de bulles, d'univers miniatures liés entre eux par des fleuves aux allures fantomatiques. Le Zohar était un monde à part, fascinant, où l'horreur côtoyait la découverte permanente d'un monde sombre, en perpétuelle évolution, en perpétuel combat contre cette matière noire qui l'enclavait, tentant de l'avaler intégralement. Le démon naissant, dors et déjà plus puissant que les trois quarts des êtres qui vivaient dans cette jungle infernale, ne tarda pas à découvrir comment ce monde "souterrain" était régi. Pas d'organisation. Pas de hiérarchies proprement dites... Un roi, simplement, qui l'était devenu par la force. Parce qu'il était le plus puissant. Un roi vivant dans les profondeurs des enfers, dont la simple évocation semblait faire trembler les démons majeurs les plus puissants. Un roi dont le nom lui avait dors et déjà frôlé le tympan, lorsqu'il faisant encore partie des séraphins. Il s'agissait de Belzebuth. Une créature sombre, dégoutante, qui ne méritait que son mépris. Peut-être y avait-il eu un temps où Belzebuth avait été à même d'être le chef, ici-bas... Mais maintenant qu'il était là, LUI, l'être de lumière rendu radiation néfaste par les bons soins d'un Dieu qui ne valait rien, tout changerait. Il avait raté son premier coup d'état. Le second serait une réussite, il n'y avait pas d'autre solutions.

Dans l'ombre, dans laquelle il se forçait à rester malgré tout le dégoût qu'il avait pour cette manière de faire, il commença à agir. A se battre. Car telles étaient les règles du jeu là en bas. La loi du plus fort était de mise. Un affrontement se terminait sur un arrangement qui avantageait le vainqueur. Ainsi, Lucifer commença t-il à se constituer son armée de vassaux... Légions après légions, démons majeurs après démons mineurs, jusqu'à devenir presque aussi craint que Belzebuth lui-même. A ce stade, bien entendu, Lucifer avait abandonné cette discrétion à laquelle il s'était tout d'abord forcé, et qui lui avait permis de gagner lentement mais sûrement en puissance, sans que personne n'ait l'idée de lui couper l'herbe sous le pied. Malgré le silence qu'il avait forcé ses vassaux à garder, sa domination avait fini par se faire remarquer. Et Belzebuth, soudain conscient du danger, quoi qu'il le sous-estimât beaucoup, se décida à agir. Sans doute aurait-il du sous-estimer Lucifer un peu moins. Sans doute n'aurait-il pas du parier sur l'infériorité d'un être venu tout droit de l'Eden, d'un ex-ange, d'un "poulet". Et peut-être les choses se seraient-elles passées autrement.

L'affrontement eut lieu, forcé par Belzebuth, mais souhaité par Lucifer. Il fut rude et long, car Lucifer mettait un point d'honneur à vaincre seul, sans recourir à l'aide de ses vassaux, lesquels étaient donc uniquement préposés au combat contre les fidèles de Belzebuth. Mais il finit par vaincre, décrochant ainsi le titre de maître du Zohar, dont il s'auto-proclama d'ailleurs Prince.

Il s'installa tout au haut de celui-ci. A l'entrée. Dans la résidence de l'Orgueil, l'Hybris, laquelle devint son trône. Belzebuth fut plongé entièrement dans la matière noire du Tartare, laquelle servait de prison éternelle aux damnés qui avaient provoqué le courroux des maîtres des lieux. Il décida d'une organisation. La dite organisation existait déjà avant
lui, implicitement. Il lui donna une existence officielle. Chaque résidence serait dirigée par un Seigneur, lequel deviendrait le réceptacle du péché qui habitait la dite résidence. Et chacun de ces seigneurs lui serait fidèle à lui, Lucifer, maître de l'Hybris et du Zohar entier. Il fit remplacer Belzebuth par un déchu, Ramiel, lequel l'avait suivi de près dans sa chute. Il fit de même pour d'autres... Belial par exemple. Il plaça sur le trône ses plus fidèles. Nahash le serpent tentateur aux rennes de la Géhenne, résidence de la luxure... Belphegor et sa désinvolture naturelle à celles du Sheol... et caetera. Ici commença un long règne, par la terreur, le faste et le caprice.

Vint le moment où l'évidente arrogance de la Conscience lui fut prouvée. Nahash lui ramena, en morceaux, un nouveau déchu, qui lui ressemblait comme un frère... voire plus. L'ex-ange se nommait Samaël. Il dégageait la même aura que lui, différentiable de la sienne seulement parce qu'elle était plus ténue. C'était choquant, outrageant... cet être, cet INFÉRIEUR être, était lui. Une part de lui, que Dieu avait gardé pour créer un double de ce qu'il avait irrémédiablement perdu. Sans attendre, Lucifer détesta Samaël. Il le détesta pour ce qu'il était, soit une part de lui dont il n'avait pas le parfait contrôle... Il le détesta pour ses ambitions. Car cette erreur de la nature voulait bien évidemment le dépasser, et prendre sa place, en tant qu'Etoile du matin. Pauvre fou... Jamais il ne lui arriverait à la cheville. Il n'était qu'une vulgaire copie, un vague machin qui était voué à lui obéir... ce qu'il s'empressa de lui faire comprendre. Il échangea sa liberté contre une guérison dont Samaël avait grand besoin. Le clone devint donc le vassal de Lucifer... Et comme, tout de même, il était une part de lui, qui le représentait quand même pas mal, il se décida à le mettre en valeur. Il fit remplacer Nahash par Samaël sur le trône de la Géhenne. Nahash, dont les ambitions n'étaient pas tant à régner mais plutôt à conseiller dans l'ombre, s'adapta parfaitement à ce changement. Il devint le conseiller de Samaël, et s'en rapprocha d'une manière qui ne plut que très moyennement à Lucifer. Une épée de Damoclès était suspendue sur la tête de son double prétentieux. Un seul pas de travers, et Lucifer éliminerait cette menace qu'il représentait. Il se ferait un plaisir de lui arracher les ailes, et de le destituer de son rang. Ces ailes, qu'il jalousait... La seule chose que Samaël avait de mieux que lui, car les siennes, d'ailes, avaient été abîmées irrémédiablement lors du combat qui l'avait opposé à la Conscience, ainsi qu'à ses fidèles poulets.

Il fit construire le Pandémonium, symbole de son orgueil démesuré. des siècles furent nécessaires à la conception de cette résidence artificielle, bâtie dans la matière noire, dans les profondeurs les plus épaisses du Zohar. Le Pandémonium... Lourde structure de pierre, sanctuaire et salle de réunion des plus grands, seuls auxquels Lucifer donna le droit d'accès. Salles de torture, trésors et faste commencèrent à s'y instaurer. Savoirs et merveilles y furent entreposés, comme dans une caverne d'Ali Baba où seuls ceux qui avaient l'autorisation du Démon avaient le luxe de piocher. Encore une autre manière, pour Lucifer, d'asseoir sur le Zohar sa domination, et d'ajouter à son prestige, jamais assez grand à son goût.

Ramiel partit de son plein gré, abandonnant le Zohar pour le monde des Hommes. Stupide démon manqué, qui ne savait pas où se trouvaient ses intérêts... Un moment, l'Anthéstérie, le domaine de la gourmandise anciennement gouverné par Belzebuth, et dont Ramiel avait ensuite été maître, resta sans Seigneur. Ceci dit au fur et à mesure des siècles, des mouches avaient commencé à apparaître un peu partout là où il y avait de la matière noire, cette même matière noire dans laquelle Belzebuth était plongé jusqu'à l'os. Cette prison de néant n'avait visiblement pas totalement bloqué ses charmantes bestioles... Le bourdonnement, et la quantité d'insectes qui se déversa dès lors dans l'ensemble du Zohar devint tellement insupportable que même Lucifer, malgré sa fierté indécrottable, se décida à agir. Pour la première et la dernière fois de l'Histoire du Zohar, on dépêcha des malheureux, au Tartare, qui durent se sacrifier par centaines jusqu'à réussir à tirer Belzebuth du mazout dense dans lequel il était censé être plongé pour l'éternité. Il pourrait se vanter d'être le seul être à être jamais ressorti de cette prison noire. Quoi qu'il en soit, Lucifer, dont l'autorité n'était dorénavant plus contestable, mais qui était conscient des risques que cette libération imposait, força Belzebuth à conclure un marché. L'ex-roi des enfers lui jura donc fidélité, puis fut placé sur le trône de l'Anthéstérie, où il put ré-asseoir sa domination.

Vint le temps de la pseudo-trahison de Samaël. Pseudo-trahison, car il n'avait pas eu le temps d'agir. Son vassal aimant, le Léviathan, eut l'idée infortunée de le trahir... Les plans de Samaël, voués à l'échec, ne devaient à son idée pas être mis à exécution. Si Lucifer les stoppaient avant même qu'ils aient le temps d'être totalement pensés; alors Samaël, peut-être serait pardonné. Ou
du moins, serait-il puni moins sévèrement.

Là était son erreur. De croire à la clémence de Lucifer... Une clémence à laquelle Samaël, sur le fil du rasoir, n'avait bien évidemment pas droit. C'était
l'occasion rêvée de faire payer à ce clone stupide son existence osée... Il le fit capturer, puis durant une cérémonie de torture mémorable, et particulièrement cruelle, lui fit arracher les ailes, avant comme prévu de le destituer, voulant mettre sur son trône le Léviathan, en remplacement. Les choses tournèrent au vinaigre. Samaël, dont les violentes crises de colère étaient notoires, fut humilié jusqu'à l'os par ce châtiment exagéré. Il s'en prit au Léviathan, rancunier. A son goût, il devait souffrir ce qu'il avait souffert. Il voulait l'abaisser au statut de loque, comme Lucifer l'avait fait pour lui. Il alla donc une fois de plus à l'encontre des règles imposées par Lucifer, usant de pouvoirs dont il n'avait plus le droit d'user, dorénavant qu'il n'était plus Seigneur. L'affrontement tourna au drame. Samaël, aussi affaibli que son vassal, s'exila de son plein gré dans le monde des humains, où il entraîna la Léviathan, le maudissant au passage, pour que plus jamais il ne soit capable de rentrer seul au Zohar... Qu'il en soit banni, définitivement.

Samaël eut raison de partir, car si il n'avait pas purement et simplement disparu de la surface de la Terre, Lucifer l'aurait achevé. Même si l'on ne peut définitivement tuer un ange, il l'aurait tué, purement et simplement, et aurait fait le maximum pour que ses particules ne puissent jamais être de nouveau réunies. Le temps passa sur ces événements... quelques petites années, qui malgré leur nombre ridicule suffirent à estomper ces événements, et la violence du Déchu. Toujours et encore, il règne en bas, pensant certes parfois à revenir sur Terre, dans ce monde dont il est autrefois tombé amoureux, et pour lequel il a sacrifié sa sainteté. Le Zohar est ceci dit sa résidence de prédilection.

Des événements étranges à la surface... Dans la ville d'Hokubu, ont malgré cela attisé sa curiosité. Rapportés par son informateur par excellence, Basilic, ils lui donneraient presque envie d'aller faire un tour en haut, rapidement... Juste histoire de voir si tout ce qu'il a entendu dire est vrai. Ce rouquin lui ressemblant étrangement, qui a tendance à lui rappeler de mauvais souvenirs... Souvenirs d'un ange déchu dont il continuera de nier la valeur. Cet attroupement de créatures surnaturelles dont il est, certes, en partie responsable... Maintenant que sa domination est fermement imposée au Zohar, et ce depuis des siècles, peut-être peut-il se permettre d'aller voir comment se porte son premier amour, qui parait-il à bien évolué depuis qu'il l'a quitté. Et qui sait. Peut-être aura-t-il quelques plans pour cette nouvelle Terre, similaires à ses ambitions passées ?
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Lucifer
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MessageSujet: Re: Lucifer / Christian Elderman   Lucifer / Christian Elderman 37Mar 4 Aoû - 20:37

Toujours aussi extraordinaire la Terre, sa Terre… Comme une nouvelle expression de son orgueil, Lucifer était incapable d’aimer un être. Non lui il aimait un monde et un monde qu’il considérait comme lui appartenant. N’avait-elle pas été celle qui l’avait éveillé, cette jolie planète ? Pourtant bien qu’elle en fut partie intégrante, l’Humanité ne bénéficiait pas d’autant de chance et encore moins d’estime, et c’est avec son habituelle absence de ces scrupules, absurdes et étranges qui étaient l’apanage de créatures moins intelligentes, que le démon s’insinua dans la société des Hommes. En si peu de temps, les siècles ne représentant que peu, elle avait à la fois terriblement changé et désespérément stagné. La technologie avait pris son essor, la science touchait du doigt des mystères dont elle ignorait tout quelques décennies plus tôt, l’humain était conscient de sa planète. Mais dans le même temps l’Homme restait homme et ce fut certainement une des raisons pour laquelle tout fut si facile. Qui avait le vrai pouvoir dans ce monde ? Comme toujours ceux qui tenaient à la fois des plus riches, des plus forts et des plus intelligents. Prendre la tête d’un groupe, d’une multinationale trop complexe et nébuleuse pour être comprise par le commun des mortels, fusion et vente, pression sur les gouvernements, les opinions via les médias : c’était précisément le meilleur moyen d’aller droit, à ce moment, au pouvoir de ce monde. Loin des lumières, Lucifer prit une fois de plus le parti de la discrétion, au point de choisir de grimper les grades qu’on ne pouvait brûler, dans un autre pays. Il y prit la place d’un
autre démon envoyé à dessein, au cas où, quelques années plus tôt, après les rumeurs de massacres et d’occultisme. Ce qui lui évita d’avoir à perdre son temps dans les échelons trop bas, le but de la manœuvre. Dans de nombreux cas il prenait le soin de prendre des longueurs d’avance, quitte à les oublier par la suite si elles ne s’avéraient plus nécessaires. Prévoir est mère de pouvoir. La société américaine était si simple à intégrer. Sans empressement, ressenti qui s’était depuis longtemps fondu dans les expériences depuis des millénaires passées, il attendit le bon moment, d’être au bon niveau pour partir pour ce lieu qui avait tant aiguisé sa curiosité. Les sommets n’avaient pas été atteints mais qu’importait. Là n’était pas encore son but principal et la place qu’il occupait désormais convenait amplement : directement (et uniquement parce que cela servait ses intérêts bien sûr) sous les ordres d’un des plus influents représentants du conseil d’administration d’une des firmes les plus puissantes, touchant autant à la communication, qu’aux recherches scientifiques, commerce et autres activités un peu plus douteuses, il bénéficiait donc de l’absence des projecteurs invariablement braqués sur des acteurs plus importants du marché, tout autant que d’une marge d’action très appréciable. Officiellement, il supervisait la naissance d’une nouvelle filiale de communication, excentrée des trop grands complexes urbains pour créer des emplois d’après les agents com’ de la boîte, elle-même centrée sur la publicité et la télévision, où d’ailleurs son apparence paraissait d’emblée moins inhabituelle au vu de l’excentricité du milieu. Est-ce un hasard si tout juste installée dans ses nouveaux locaux la nouvelle filiale en question a annoncé qu’elle offrirait autant de stages, de petits boulots ou d’opportunité de junior aux étudiants, qu’elle s’engageait à soutenir les projets de l’université ?

Psychologie :

Lucifer est un être orgueilleux. Ca, tout le monde l'aurait deviné, puisque cet orgueil est ce qui le caractérise le plus. Ce pourquoi il est connu. La raison de sa déchéance, aussi. Parce qu'il est plus que fier, Lucifer est toujours très droit, stable, stoïque. Certains mégalos auraient tendance à s'étaler en paroles grandiloquentes... Lui, préfère ne pas parler pour ne rien dire. Il n'est pas très loquace, mais lorsqu'il ouvre la bouche, c'est pour être d'une pertinence froide, très blessante, dans laquelle suintera sans aucun doute toute sa pédanterie, laquelle ne manquera sans doute pas de blesser votre égo. En apparence, Lucifer reste toujours très sûr de lui. Il ne présente pas la moindre faille. Il s'énerve très vite, comme son cadet Samaël, mais dans son cas, c'est bien caché... Il vous en fera baver si vous le contredisez, tout en gardant son calme apparent. Mais prenez garde. Il va très vite à se décider quant à punir quelqu'un qui l'emmerde purement et simplement. Ca se traduit en terme de membres arrachés, et de morts prématurées... Il ne souffre pas que quelqu'un se croie supérieur à lui. Un tel être deviendra irrémédiablement son ennemi, et un sujet de haine tenace. Car il exècre très vite. Il est spécialiste en la matière, lui qui n'aime rien d'autre que lui-même, et que ses possessions...

Physique
Lucifer, sous sa forme pseudo-humaine, présente l'apparence d'un homme grand, svelte, au port droit. Mince, mais pas pour autant dénué de musculature. Simplement, cette dernière ne tend pas à lui donner l'air trapu. Allongée, elle s'adapte parfaitement à son physique d'Apollon, qui lui vaut une partie de sa réputation. Sa peau est légèrement basanée. Du haut de son mètre quatre-vingt cinq, il pose sur le monde un regard qui bien que magnifique, est bien souvent figé dans une expression glaciale, dont le turquoise vous transperce avec violence jusque dans les tréfonds de l'âme. Il porte les cheveux très longs, mais élégamment coupés. Ces derniers sont d'un rouge sang très... Voyant, qui fait qu'on ne peut absolument pas le manquer dans la rue quand il passe. Cette couleur fait bizarre sur la plupart des gens. Quant à lui, il la porte très bien. Encore heureux, sinon il en aurait sans doute fait un caca neveux de narcissisme froissé. Son visage, à peine anguleux, à peine allongé, reste magnifique, quoique ses traits puissent paraître sévères en temps normal, et en vue de la gueule qu'il tire environ vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ses ongles sont noirs de suie, de façon naturelle. Les vêtements, classes et sombres, qu'il porte au Zohar sont bien souvent dignes d'un œuvre d'animation japonaise. Il serait sans doute la coqueluche des conventions si il daignait se présenter vêtu de la sorte à l'une d'entre elle... Ce qui n'arrivera bien entendu jamais, car Sir Lucifer n'a pas que ça à faire, de se mêler à toute cette populace méprisable, ne valant pas mieux qu'une nuée d'insectes à ses yeux. Sur Terre, une fois au fait de la mode, il portera sans doute des tenues exubérantes mais invariablement classieuses. Notons une préférence pour les teintes noires, le métal, et les vêtements longs. Parce qu'il le vaut bien. Même que ouaip.

Sous forme démoniaque, les yeux perdent leur jolie couleur sans perdre de leur froideur. Au contraire, ces billes d’onyx en guise de regard évoque facilement la gueule glaciale et indifférente d’un revolver. Parfois on peut saisir comme des flammes jouant dans ces sombres profondeurs mais ça n’est pas forcément bon signe. Sa peau quand à elle prend un teint de cendre n’évoquant en rien la chair. La racine de ses cheveux toujours aussi flamboyants, noircissent, les veines trop visibles comme celles de l’intérieur des bras, quelques unes dans le cou, le ventre, semblent charrier du mazout plutôt que du sang, ce qui expliquerait l’assombrissement malsain des lèvres ; les ongles tiennent plus des griffes et les dents des crocs : bien que ne déformant pas la bouche plus qu’en un rictus hautain qui lui correspond bien de tous manière, on est loin des charmantes, petites et discrètes canines des vampires tels qu’on les imagine : ce sont des dents faites pour faire mal, pour déchirer, trancher, arracher. Les oreilles s’allongent en pointe et les sourcils s’étirent vers les tempes donnant un caractère plus fauve mais aussi définitivement plus mauvais à son visage. Son toucher est glacial ou brûlant, comme du métal. Métal dont sa voix prend les accents désintéressés et tranchants, presque crissant désagréablement si son déplaisir se fait sentir. En bref, par rapport à sa précédente forme, il gagne en inhumanité et violence. Son orgueil sauf, il reste bizarrement attirant, mais c’est une attraction souillée et empoisonnée, comme celle de la drogue.

Pouvoirs :
- Lucifer, dorénavant démon présente des capacités très... chaudes. En effet, il est capable de créer, et de manipuler à distance, une sorte de matière présentant l'aspect d'un cristal rougeoyant. Ce cristal, comme de la lave solide, ou de la lumière solidifiée, est extrêmement chaud. Au choix, il peut le rendre ductile, ou bien extrêmement dur, jusqu'à devenir tranchant. Lorsqu'il est affaibli, Lucifer n'est plus capable de générer cette "lumière solide". Comme Samaël, il se retrouve alors à maîtriser les flammes, toujours à distance, et avec une facilité incongrue. Cette "lumière néfaste" est capable d'absorber les flammes, et de s'en nourrir. Un pyrokinésiste n'a donc aucune chance contre Lucifer, d'autant plus qu'il est insensible à la chaleur des flammes, voire à la chaleur en règle générale.

- Lucifer possède aussi un pouvoir de suggestion très fort, lui permettant de manipuler l'esprit d'un grand nombre d'êtres vivants.

- En complétion de ce pouvoir de suggestion, sa lumière est capable d'absorber tout sentiment passionnel, volonté, rêves et espoirs. Il est capable en absorbant le sentiment d'amour propre des autres de blesser leur fierté, rendant ainsi tout combat contre lui aussi difficile à tenir physiquement que mentalement. Ceux qui possèdent un fort ego, mais cachent un fort complexe d'infériorité, sont extrêmement désavantagés contre lui. N'allons ceci dit pas croire qu'il est capable de transformer quiconque en loque en une milli-seconde... Simplement, pour l'affronter, il faut avoir un mental très fort.

- Il possède un pouvoir de régénération puissant, quoi qu'il lui faille quelques minutes pour guérir d'une blessure grave. Ce pouvoir de régénération est boosté par la chaleur.

- Enfin, comme il est capable d'émettre de la lumière, cette fois ci dans le sens le plus courant du terme, on se doute que cette lumière ne doit plus être aussi bénéfique qu'elle l'était du temps où il était encore un ange... Cette radiation, devenue néfaste, possède des pouvoirs similaires à celles des ondes gamma. L'émettre lui mange pas mal d'énergie, et préférant ne pas se mettre en danger en s'affaiblissant volontairement, il n'utilise cette capacité pratiquement jamais. Mais on se doute du pouvoir dévastateur qui en découle...

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MessageSujet: Re: Lucifer / Christian Elderman   Lucifer / Christian Elderman 37Jeu 6 Aoû - 8:27

Les Ailes de Lucifer

Lucifer est une sacrée personnalité, comme vous l'avez certainement compris. Il met un de ses innombrables points d'honneur à garder la stature digne et noble qui lui convient à tout instant de sa précieuse vie. Par conséquent, le contrôle qu'il exerce sur son humeur s'avère relativement efficace. Vous le verrez peu déborder de colère ou de tristesse, car même s'il est effectivement dans un état ressemblant dans son for intérieur, il y a peu de chance pour qu'il vous donne la satisfaction de le constater par vous-même sur son visage. Lors de ces changements d'humeur, on pourra toutefois observer un léger tremblement dans la forme actuelle du Déchu - qui s'avère souvent être la forme principale. Le pouvoir de ses ailes a cependant souffert de sa chute, ce qui les rend plus vulnérables que Lucifer lui-même.

Voici une liste des habituelles formes psychiques des ailes de Lucifer.

Forme Principale :

La plus habituelle chez le démon de l'Orgueil qui, bien sûr, aspire un maximum à se faire remarquer puis aduler tant parmi ses sujets que ses ennemis. Ses ailes ont donc tendance à se matérialiser sous la forme d'un objet aussi puissant et précieux aux yeux du démon que sa propre personne, du moins s'en rapprochant. Dans le cas du Seigneur des enfers, un impressionnant collier représentant la complexe architecture de son vaste royaume, le Zohar.
Les longues chaînes rouges symbolisant les quatre fleuves de l'enfer reposent sur son torse et relient les sept Résidences des péchés représentées par sept perles - où, si l'on y prête attention, l'on peut remarquer une vague lumière en forme d'oeil - ainsi que les quatre Résidences restantes : le Purgatoire - un bijou de la forme d'un corps transpercé par une épée, le Tartare - trois visages figés dans une expression d'horreur, reliés par le cou, Pandémonium, la forteresse du Zohar - une paire d'ailes tombantes, et la Boîte de Pandore, un simple cube noir au centre de l'agencement.
En effleurant ces bijoux - mis à part celui de la Boîte de Pandore, Lucifer peut contempler son royaume et projeter cette image devant lui, bien qu'il soit rare qu'il laisse quiconque admirer son oeuvre. Il peut également contacter le Seigneur de la Résidence qu'il observe s'il se trouve effectivement dans cette Résidence et, avec un effort beaucoup plus considérable, localiser une entité déterminée à l'intérieur de celle-ci.

Forme de Courroux :

C'est la forme qui se manifeste quand Lucifer décide de ne plus retenir sa colère, autrement dit quand il a volontairement choisi d'en faire l'usage - la plupart du temps dans un combat ou, plus rarement, quand il a tout simplement envie de se défouler. Alors, apparaît un long bâton de cette matière rougeoyante et chaude, terminé de chaque côté par d'imposantes lames noires - une double hallebarde, en somme - gravées de nombreuses runes obscures. Sur celles-ci, des filets d'énergie de même couleur que le manche sillonnent entre les inscriptions, et certaines gravures s'illuminent parfois en fonction de l'utilisation que le démon en fait.
Inutile de mettre longtemps ces lames à l'épreuve pour s'en rendre compte : elles sont extrêmement solides et tranchantes. Par ailleurs, la capacité de Lucifer à contrôler la matière dont elles sont composées lui permet de changer leur taille et leur forme (par exemple en une pointe de lance) ainsi que leur température (pouvant être chauffées à souhait) ; à noter toutefois qu'elles ne peuvent se détacher de leur manche, emprisonnées par les inscriptions et l'énergie noire que Lucifer y mêle.
Parfois, la double hallebarde se sépare ; les deux armes s'utilisent alors comme des lames à une main, et Lucifer peut les projeter et les rappeler à lui sur une distance de quelques mètres.

Forme de Dissimulation :

Bien qu'il n'ait aucun besoin de se dissimuler physiquement, Lucifer sera parfois amené à se faire passer pour une autre entité ; ses ailes l'y aideront en prenant la forme très particulière d'un monocle au verre rouge miroitant. En apparence, il est impossible de voir à travers ce monocle mais le démon, lui, peut très bien vous observer et d'ailleurs, il est très possible qu'il soit en train de le faire. Ce monocle lui permet de mieux ressentir l'aura des différents individus qui l'entourent, et mieux discerner l'ampleur de cette aura dans le cas de puissantes entités.
Outre cette intéressante faculté, cette forme lui offre la possibilité, pour un temps indéfini, de diminuer la diffusion de son aura, mais aussi de modifier un tant soit peu sa nature. Comprenons-nous bien, la projection d'énergie de notre cher hôte ne va pas soudain se transformer pour devenir celle d'un ange ou autre créature surnaturelle, mais les ondes composant son aura apparaîtront à ceux qui sont capables de la recevoir sous une forme troublante, portant à confusion. Alors, peut-être le confondra-t-on avec l'un de ses innombrables sujets, ou une énième entité auxiliaire peuplant la Terre.. Il ne peut exercer un total contrôle sur ce pouvoir, se limitant habituellement à une modification temporaire et aléatoire. Faire ressembler son aura à celle d'une personne bien définie lui demandera une concentration bien supérieure au précédent tour de passe-passe.

Forme de Chagrin :

Attention. Ne vous attendez pas à ce que Lucifer vous demande un gros calin tous les millénaires. Les rares instants où la tristesse finit par s'emparer de lui.. En y pensant, rare est encore un euphémisme. Considérons donc cet évènement de manière hypothétique : la forme correspondant à ladite tristesse du démon est un grand voile, toujours de cette même couleur rouge sang, écrasante de cette même chaleur intense que seul un démon peut supporter.
Ce voile le rend temporairement aveugle à tout ce qui l'entoure, et étouffe également le reste de ses émotions. Cela peut s'avérer une manière de faire passer cette tristesse aussi rapidement et proprement que possible, tout aussi bien qu'un piège subtil s'il se trouve en présence d'un espion ou d'un traître. Il s'arrangera pour s'isoler totalement avant de laisser sa tristesse le contrôler, car il voit ce pouvoir comme une prison de laquelle il doit se libérer seul. Malgré tout, le voile est d'une solidité à toute épreuve et fait office de carapace protectrice à son hôte pendant une durée indéterminée.
Quand le démon se trouve être "triste", c'est avant tout la mélancolie qui le berce ; il n'a donc que peu de volonté. C'est la réapparition de cette volonté qui lui permettra de sortir de son cocon de rubis et de continuer sa conquête et la domination de ses terres.

Forme Charnelle :

Lucifer de l'Orgueil, Lucifer le Tentateur est bien sûr à des années-lumières du prude lambda - pour ne pas parler de transition interdimensionnelle.. Quand les doux effluves de désir et la passion de la chair s'emparent de lui, ses ailes se métamorphosent lentement en un ravissant petit flacon rouge sang d'une dizaine de centimètres de hauteur. Ses courbes raffinées vont sans doute être une aide non négligeable au prince démoniaque pendant son entrevue, car quand la substance dudit récipient est libérée, elle amplifie le pouvoir de suggestion de son maître, non seulement une sorte d'aphrodisiaque mais aussi de sérum de vérité et d'obéissance pour qui la respire.
Plutôt utile, allez-vous me dire, dans cette circonstance. Surtout quand on pense que ce parfum traître que l'on respire peut toujours être "vaguement réchauffé" par Lucifer ; une température agréable pour accentuer l'effet aphrodisiaque, ou encore intenable quand il cherche à blesser. Irrémédiablement, les dégâts internes surviennent quand il lui vient cette envie. Attention toutefois, car les entités surnaturelles (anges et démons) de puissance raisonnable pourront en partie résister à son effet.

Forme Cruelle :

Chez les démons, il existe un état de transe, où les pulsions destructrices sont maîtresses du corps et de l'esprit et où la douleur d'autrui est inévitable. Un sadisme sans bornes qui pousse rapidement au langoureux plaisir de la torture interminable ou à la simple exaltation de l'exécution violente et sale des tréfonds du Zohar. Lucifer est loin de faire exception à la règle et par conséquent n'en est absolument pas démuni.
Pendant sa petite séance de défoulement, ses ailes se changent en un long fouet, ce qui n'est pas sans rappeler une certaine ressemblance avec une forme de son frère, Samaël, qu'il a toutefois remarqué. Il a délibérément choisi d'adapter cette forme, de façon à lui donner une facture "qui convenait davantage à un rang aussi digne que le sien". Il a donc créé deux formes bien distinctes.
Tout d'abord, son fouet original. À la seule et imposante différence que celui-ci s'est soudainement garni d'épines brûlantes sur l'ensemble de sa surface. Lucifer s'amuse souvent à provoquer de brusques changements de température (Hop ! 30°C.. Hop ! 200°C !) dans ces épines quand celles-ci pénètrent la chair du supplicié. Autre particularité : le manche se termine en pointe aussi lumineuse que les épines.
La deuxième forme se distingue nettement de la précédente. Un gantelet apparaît au bras gauche de Lucifer. À l'intérieur de celui-ci, une impressionnante panoplie d'aiguilles de toutes tailles. Le seigneur peut alors se faire un plaisir de les manipuler de ses propres mains, ou de les contrôler à l'aide de son esprit. Sous-estimez l'effet de ces aiguilles et vous sous-estimez les connaissances du Prince en matière de torture ; les nerfs sont timides, mais une fois qu'on les trouve, il suffit souvent d'une simple pression..

Forme de Peur :

Lucifer ne connaît pas la peur, il est donc bien normal qu'aucune forme relative à cette émotion n'ait été connue.

Forme de Satisfaction :

Si par un quelconque miracle, Lucifer se trouve satisfait de la situation présente, un masque (*de ce type*) recouvre ses yeux. Alors, mu par l'indéfectible générosité du prince démon, le pouvoir de ses ailes se mêle à celui de sa propre aura, augmentant ainsi l'intensité de sa projection. Lucifer choisir alors les êtres en présence dignes de recevoir une partie de son pouvoir, qu'il leur confère grâce à ce masque ; ceux-ci recouvrent alors une partie de leurs forces et acquièrent même une certaine énergie supplémentaire - une parcelle de l'énergie de Lucifer lui-même.
Gare, cependant, à la chute de Lucifer dans des émotions plus sombres ; car il n'hésitera pas à retirer le pouvoir qu'il a conféré à ses disciples - c'est même une fatalité, car dès que le masque disparaît, l'aura se formate brusquement : l'énergie de son aura revient à son corps et explose littéralement en tous sens, sur une distance plus ou moins longue suivant la violence du changement d'humeur.


Un festival de nombreux pouvoirs, mais il ne faut pas oublier que pendant la chute de Lucifer, ses ailes se sont abîmées, si bien que leur aura est souvent défaillante ; elles peuvent brusquement disparaître ou perdre de leur puissance de façon considérable, réduisant ainsi celle de son maître, qui ne pourra compter que sur sa propre aura pendant un temps.
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