Histoire du perso : Esmé a grandi dans une famille normale: ses deux parents ont toujours prit soin d'elle, tout comme de sa sœur ainée et son petit frère.
Elle a donc eu la chance d'avoir une famille aimante.
Cela dit lorsqu'elle entra à l'école primaire, cela ne se passa malheureusement pas aussi bien. A cause de son prénom peu courant, elle dû subir quelque temps les moqueries de ses camarades d'école. Cependant, elle régla ça rapidement à coups de poing et ses parents furent bien entendu convoqués.
Après cet épisode elle parvint cependant à se faire quelques amis: les garçons avaient enfin trouvé une fille qui n'était pas une chochotte. Bon, la plupart des filles ne l'aimaient pas trop, mais elle s'en fichait: elle avait deux trois amies qui admiraient son énergie et son courage (ben oui, tenir tête à des garçons à son âge c'était pas rien). C'était un vrai garçon manqué, mais bien moins renfermé que maintenant, qui partait à l'aventure faire les 400 coups avec ses amis.
C'est vers 10 ans qu'elle devint véritablement renfermé. Elle garda ses amis d'enfance et sortait toujours avec eux, mais se ferma aux autres.
Le problème c'est qu'habitant à la campagne, lorsqu'elle allait enfin au collège, elle ne connaissait presque personne là bas et ne fit aucun effort pour se faire des amis.
Ses parents tentèrent de lui présenter des enfants de son âge, espérant qu'elle s'ouvre un peu plus. On ne peut pas dire que ça a vraiment marché, Esmé préférant vivre dans son monde, en plus étant garçon manqué depuis sa tendre enfance, elle supportait difficilement les filles pleurnichardes que ses parents lui mettaient dans les pattes. Sa sœur essaya aussi un temps de l'intégrer à son cercle d'amis, mais Esmé préférait rester seule. Il n'y qu'avec son petit frère qu'elle traînait véritablement.
C'est dû à son pouvoir, qui s'est pleinement révélé lors d'une sortie scolaire avec sa classe. Jusque là, rien que de très banal: les enfants et leur instituteur étaient en visite à Paris, et avait l'intention de se rendre au Louvre. Malheureusement, l'une de ses amies, Lucia, perdit le groupe après la pause toilettes.
Esmé et Thomas paniquées avertirent le professeur lorsqu'ils s'aperçurent de son absence. Celui-ci confia le reste du groupe aux autres accompagnateurs et partit à sa recherche.
Bien entendu, ni Esmé et Thomas ne comptaient rester là les bras croisés à ne rien faire. Ils profitèrent d'un instant d'inattention des surveillants pour filer à la recherche de leur amie.
C'est ainsi qu'ils se retrouvèrent à courir à perdre haleine dans les rues de Paris, sur les traces de leur professeur, tentant de retourner au café où ils avaient auparavant déjeuné. Esmé et Thomas espérait que leur amie serait là bas.
Les pensées de la petite fille étant entièrement tourné vers son amie, en plus de l'inquiétude qu'elle ressentait, elle commença peu à peu à subir une peur qui lui nouait l'estomac, mais qui lui était étrangère. Elle ne comprit pas ce que c'était, ce qui l'effraya davantage. Arrivé tant bien que mal au café, ils apprirent par la serveuse qu'elle l'avait vue partir un peu plus tôt.
Et tombèrent nez à nez avec leur professeur, M. Dejean, qui les sermona, partagé entre l'inquiètude et la colère. Colère qui une nouvelle fois frappa de plein fois Esmé. Elle tenta d'en faire abstraction alors qu'ils accompagnait leur instituteur. Personne ne fit vraiment attention à son expression des plus troublées, vu la situation.
Après avoir croisé plusieurs personnes, dont un pauvre chien, un vieux bonhomme, une jeune femme bien habillée, un homme d'affaire pressé et un coup de fils du reste de la classe à M. Dejean, l'état d'Esmé n'allait pas en s'améliorant. Elle était partagé entre la tristesse, la peur, la colère et la panique, mais le problème majeure était non pas les sentiments en eux même, mais leur force et cette sensation d'étrangeté.
A force de ne pas faire attention à ce qu'elle faisait, elle se cogna contre un homme au détour d'une rue qui débouchait sur un parc.
- Ah pardon, fit-elle en relevant la tête. L'homme était grand, brun, les cheveux en bataille. Il portait une courte barbe et n'était pas très bien habillé.
- Ce n'est pas grave. Il eut un sourire rassurant et ajouta: Tu ne t'es pas fait mal?
- Non ça peut aller.... Esmé baissa la tête. C'était bizarre, elle se sentait beaucoup plus calme à présent.
- Excusez mon élève, monsieur, elle est inquiète pour son amie. Nous cherchons une petite fille blonde, qui porte un sweet bleu avec une étoile...
- Ah mais elle est juste ici, expliqua l'homme.
En effet, derrière lui, sur un banc était assise Lucia, qui avait les yeux bien rouges mais semblait avoir cessé de pleurer. M. Dejean, Thomas et Esmé se précipitèrent sur elle, allant voir comment elle allait, soulagée de l'avoir retrouvé. Pendant que l'instituteur la rassurait et lui faisait un bref sermon comme quoi elle aurait mieux fait de rester au café, les gamins eurent la surprise de voir revenir l'homme avec des glaces pour eux, qu'il tenait adroitement. M. Dejean le remercia, et il les accompagna jusqu'à ce qu'ils retrouvent la classe, puis le type aux glaces les quitta.
Cet incident n'eut heureusement pas de conséquences fâcheuses, mais c'est là que s'exprima pour la première fois pleinement le don d'empathie d'Esmé, qui aurait sincèrement aimé ne pas l'avoir.
Elle se rendit compte par la suite que c'était surtout des gens dont elle était proche qu'elle recevait le plus facilement les émotions, surtout lorsqu'elles étaient forte.
C'est pourquoi au collège, elle se renferma, se lança dans le sport individuel de manière intensive, afin d'éviter d'avoir des comptes à rendre à ses parents.
C'était l'idéal: son temps était partagé entre les cours, et son temps libre était soit consacré aux entraînements, où bien entendu elle évitait à nouveau autant que possible le contact humain; soit aux révisions, lecture et autre vagabondage. Sans compter les sorties en famille où elle se traînait lamentablement.
Ainsi, quand ses camarades de classe lui proposaient une sortie, elle avait toujours une bonne excuse à sortir.
Sa famille a déménagé pour des raisons professionelles au Japon il y a de ça quelques années: elle a donc dû apprendre le japonais en vitesse, et a finit le lycée là bas. Au début, ça ne s'est pas très bien passé, les gens l'ennuyait profondément mais elle a résolu le problème à nouveau à coups de poing, ne perdant pas ses vielles habitudes. Cela dit, après une convocation accompagnée de ses parents, elle fit son possible pour se faire oublier, et en profita pour rentrer dans le club d'athlétisme par la suite.
Ses professeurs n'eurent plus à se plaindre d'elle en tout cas.
Elle suivit le même schéma au lycée, malgré sa sœur qui tentait vaillamment de la traîner à des soirées. Gabriel, son petit frère avait de son côté laissé tomber, acceptant sa frangine comme elle était. Les deux s'entendent bien d'ailleurs, et Esmé a souvent aidé son petit frère, de deux ans plus jeune qu'elle. Le courant passe moins bien avec Cath, qui trouve que sa jeune sœur (elles ont 4 ans de différence) devrait prendre un peu plus soin d'elle, se faire belle etc, et surtout sortir, rencontrer des garçons et des filles!
Cath étant allé à l'université d'Hokubu, Esmé a suivit son exemple, un peu poussé par ses parents il est vrai.
Pouvoirs : Empathe. Elle est capable de ressentir les émotions fortes de personnes proches d'elle physiquement. De plus, plus elle connait bien la personne, plus elle ressent ses sentiments. Comme elle ne maîtrise pas franchement son pouvoir, vu qu'elle cherche avant tout à le contrecarrer en évitant les situations à risque, elle subit de plein fouet et se sent dépossédé de son être lors de ce genre d'expérience. De plus, elle déteste ça, car elle a l'impression de perdre le contrôle d'elle même, et surtout elle a du mal à différencier ses propres sentiments de ceux qui ne lui appartiennent pas.
Autres : /
Chronologie:
Un cadeau pour une jeune fille [finit]
Fin de matinée au TDB Store [suite du premier /en cours]
Edward à l'arroisoir d'argent [finit]
Des plantations problématiques [finit] (pour Esmé)
Prélude au rêve [en cours]